: Vidéo Municipales à Paris : si Rachida Dati est élue, Agnès Buzyn sera "dans l'opposition, mais une opposition constructive"
Agnès Buzyn, candidate LREM à la mairie de Paris, estime incarner une "troisième voie" et revient sur "les tractations d'appareil" qui relèvent selon elle de la "mascarade".
"Je pense qu'il faut que je porte une troisième voie, centrale, moins idéologique, une voie de rassemblement", indique jeudi 28 mai sur France Inter la candidate LREM aux élections municipales à Paris, Agnès Buzyn. Interrogée sur son positionnement en cas d'élection de la candidate LR Rachida Dati, Agnès Buzyn répond qu'elle sera "dans l'opposition, comme pour Anne Hidalgo, mais dans une opposition constructive". "J'ai toujours dit que je voulais des accords sur projet. Si les projets sont bons, nous devons les voter et les porter à plusieurs", souligne la candidate LREM, "et si je ne suis pas d'accord avec un projet, je m'y oppose".
Agnès Buzyn indique qu'il n'y a pas de fusion "actée" entre la maire du 5e arrondissement Florence Berthout et la liste LR. "Il y a des discussions sur des projets locaux, mais il n'y a aucun accord d'appareil", assure Agnès Buzyn, qui souhaite que Florence Berthout soit réélue maire. "Elle a fait un travail exceptionnel", "elle le mérite", indique-t-elle.
"Tractations politiques déconnectées de la réalité"
Agnès Buzyn est revenue sur le tollé qu'ellle a provoqué en qualifiant dans Le Monde le scrutin de "mascarade", face au "tsunami" de l'épidémie qui s'annonçait. Elle regrette aujourd'hui l'emploi de ce terme. "Toute la journée, il y avait des tractations d'appareil pour des fusions de listes, comme si de rien n'était, et cela m'a choquée", raconte Agnès Buzyn.
"Je trouvais que ces tractations politiques étaient déconnectées de la réalité de ce que nous allions vivre. Je voyais l'épidémie progresser et j'avais la quasi-certitude que nous ne pourrions pas tenir le deuxième tour des élections, et j'étais très énervée", poursuit l'ancienne ministre de la Santé, "c'est cela que j'ai appelé 'mascarade'". "Le mot était peut-être trop fort. Certainement il a choqué. Il été interprété comme une trahison", regrette Agnès Buzyn.
L'ancienne ministre explique son silence dans les semaines qui ont suivi le premier tour par le fait qu'elle trouvait "inapproprié de continuer à faire de la politique sur une période où nous avions besoin d'union nationale".
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