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La Rochelle : le PS entre Valls et Désir

Le ministre de l'Intérieur sera dans toutes les têtes ce week-end lors de l'Université d'été du Parti socialiste. Ses prises de positions sur l'immigration et la sécurité font grincer des dents. Par ailleurs, la fragilité du Premier secrétaire Harlem Désir alimentera aussi le rendez-vous annuel du PS.
Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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"Mobilisés" et "offensifs" : ce seront les deux maîtres-mots de cette grand-messe de quelque 4.000 militants, chercheurs et intellectuels, qui verra la majeure partie du gouvernement faire le déplacement à partir d'aujourd'hui. 

Le cas Valls

L'été très actif de Manuel Valls ne manquera pas de faire réagir les ténors socialistes pendant trois jours. Ses prises de position sur le regroupement familial et sa fermeté en matière de politique pénale ne font pas l'unanimité.

Certes, le Premier secrétaire Harlem Désir estime que "Manuel Valls, en montrant que la gauche est capable de fermeté républicaine sur la sécurité, [...] pose (surtout) problème à la droite". Mais l'aile gauche du PS est plus critique. Razzy Hammadi affirme que "Manuel Valls ne rend pas service à la gauche en mettant au centre de la rentrée les questions de l'immigration ".
Dans l'entourage de Manuel Valls on pense qu'"il y a des gens qui ne supportent pas qu'il réussisse et d'autres qui préparent le terrain pour que cela se passe mal à La Rochelle ".

Quoi qu'il en soit, les adversaires socialistes de Manuel Valls pourront de réjouir du rappel à l'ordre de François Hollande vis à vis de son populaire ministre mercredi en conseil des ministres.

Désir en première ligne

Le premier secrétaire Harlem Désir, lui, boucle une première année délicate à la tête du PS. Très critiqué, on lui reproche son manque de solidité, de ne pas avoir imprimé sa marque, de ne pas être suffisamment autonome par rapport au gouvernement.  
Ce dernier se défend dans une interview au journal Le Monde, en dénonçant le narcissisme au PS. Il reconnaît : "Je sers parfois de gilet pare-balles au gouvernement, mais je l'accepte, car notre action collective paie et qu'elle est au service des Français ".

Les proches du premier secrétaire promettent un discours de clôture "très offensif ". "Après avoir joué le rôle de soutien au gouvernement la première année, il entend, pour cette deuxième année, endosser le rôle de chef de bataille pour les élections ", assure ainsi un membre de la direction.
Les municipales en mars 2014 puis les européennes deux mois plus tard seront très risquées pour le parti majoritaire après deux ans d'action gouvernementale qui aura demandé beaucoup d'efforts au Français.

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