Le bal des candidats à l'élection présidentielle continue au congrès des maires
Le congrès des maires de France se poursuit porte de Versailles, à Paris. Jean-Pierre Chevènement, Nicolas Dupont- Aignan ou François Bayrou, entre autres candidats à la présidentielle, y ont fait une visite mercredi. Pas pour les signatures ?
En philosophie, on appelle cela un paradoxe. La plupart des "petits et moyens" candidats à l'élection présidentielle font un petit tour au congrès des maires. Pourtant la plupart assure que tout va bien pour eux au niveau des 500 signatures d'élus nécessaires pour se présenter. Visite de courtoisie ou visite intéressée ?
Chevènement confiant
Cela commence dès l'entrée. Les partisans de Jean-Pierre Chevènement tractent. Parmi eux, Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne, organisateur des meetings pendant la campagne de 2002.
Il est prêt à replonger, car pour lui "pas d'inquiètude : Jean-Pierre Chevénement aura ses 500 signatures. Nous avons déjà 250 promesses de parrainages". Cela n'empêche pas le "Che" de passer toute sa matinée dans les allées du salon.
Dupont-Aignan : le candidat maire
A priori, il n'a pas croisé un autre candidat souveraniste : Nicolas Dupont-Aignan. Sous le beau soleil d'hiver de Paris, le candidat de Debout la République affiche un sourire radieux. "Je suis un homme heureux. Je sens que c'est bien parti. J'ai 390 promesses avec le tampon des maires et tout", déclare M. Dupont-Aignan.
Dans les allées du salon, il avance un argument de campagne propre à séduire les élus : "Je serai sans doute le seul maire candidat à la présidentielle. Je suis le mieux à même de les comprendre". Néanmoins, il doit encore se présenter à certains et décliner son CV. "Je suis maire d'Yerres. Dans l'Essonne hein, pas dans le Var", précise-t-il.
Bayrou décontracté
François Bayrou n'a pas ces soucis de notoriété. Il arpente aussi les allées du salon serrant la main à tout ce qui passe devant lui. Selon son entourage, il n'est pas là pour les signatures. M. Bayrou confie même "qu'il n'a pas commencé à s'en préoccuper". "Si vous êtes obligés de chercher des parrainages, c'est que vous êtes mal", ajoute t-il.
Lors des précédentes campagnes présidentielles, il n'avait eu aucun mal à les obtenir. Mais l'UDF alors était unie. M. Bayrou est-il trop confiant? Son entourage estime à 300 le nombre d'élus MoDem ayant le pouvoir de le parrainer. Trouver 200 autres maires non-encartés leur semble tout à fait jouable.
Les parrainages pour l'instant ne sont que des promesses. Ils devront être officialisés dans le courant du mois de février.
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