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Le cabinet McKinsey, accusé d'optimisation fiscale en France, "paiera ce qu'il doit", affirme le porte-parole du gouvernement

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Gabriel Attal a par ailleurs reconnu qu'il y avait eu, pendant la crise du Covid-19, "une augmentation du nombre de cabinets d'experts auxquels l'État a eu recours".

Le cabinet de conseil McKinsey, accusé d'optimisation fiscale par une commission d'enquête du Sénat, "paiera ce qu'il doit", a affirmé Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, vendredi 25 mars, sur franceinfo. Les entités françaises de l'entreprise sont soupçonnées de n'avoir versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020 en France. Rappelant qu'une enquête est "en cours", Gabriel Attal a témoigné de "la détermination absolue" du gouvernement dans les dossiers d'optimisation fiscale. Citant les exemples de Google et Apple il a ajouté : "Quand on a constaté que des entreprises faisaient de l'optimisation fiscale comme celles-là (...) on a mis des amendes (...) notre main n'a jamais tremblé".

Le porte-parole du gouvernement a par ailleurs reconnu qu'il y avait eu, pendant la crise sanitaire, "une augmentation du nombre de cabinets d'experts auxquels l'État a eu recours", notamment pour accompagner le déploiement de la campagne de vaccination. Mais selon lui, c'était "une situation exceptionnelle" avec pour objectif "d'être le plus rapide possible et donc de mobiliser des forces, des experts, des compétences en dehors de l'Etat pour venir accompagner l'effort".

"Des compétences dont on ne dispose pas"

"Cela ne veut pas dire que le recours à des experts peut ou doit se faire sans cadre", a nuancé Gabriel Attal. "Le président de la République a eu l'occasion de le rappeler, il faut que ce soit fait avec parcimonie", a fait valoir le porte-parole du gouvernement et "pour des compétences ou des missions dont on ne dispose pas des compétences" dans les ministères.

>> Relation entre Macron et Poutine, recours au cabinet McKinsey... Le 8h30 franceinfo de Gabriel Attal

Selon le rapport du Sénat, les dépenses de conseil des ministères ont bondi de 379,1 millions d'euros en 2018 à 893,9 millions d'euros en 2021. Gabriel Attal a qualifié cette augmentation d'augmentation "ponctuelle", "sur l'année 2021". Selon lui, le recours aux cabinets de conseil "dans les premières années du quinquennat correspondait à ce qu'on voyait dans le quinquennat précédent" et un "objectif de diminution a même été fixé pour 2022".

Gabriel Attal a assuré que l'exécutif avait communiqué toutes les informations dont il disposait sur ce sujet avec "une transparence absolue", ajoutant que l'objectif "est évidemment de revenir à un cadre habituel de recours aux cabinets".

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