Le Dalaï lama annulerait son voyage en France
“A ce jour, il n'y a pas de visite prévue en France en décembre ”, précision laconique du secrétaire français du Dalaï lama, Matthieu Ricard, cité par le Journal du dimanche d'aujourd'hui. L'Elysée avait pourtant affirmé l'avoir invité pour les céramonies du 60 ème anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l'Homme.
_ La grande démonstration d'amitié, au nez et à la barbe du gouvernement Chinois, que promettait Nicolas Sarkozy l'été dernier n'aura donc pas lieu, si les informations de l'hebdomadaire se confirment. Malaise...
Malaise, car fin août, le prix Nobel de la Paix, considéré par Pékin comme ennemi, avait été fraichement accueilli par la France officielle, surtout par l'Elysée. Il avait dû se contenter d'une réception à huis-clos par des sénateurs de la majorité. Et la seule trace de la présidence de la République française s'est matérialisée à travers l'épouse du chef de l'Etat, Carla Bruni, dont la visite s'est aussi soigneusement déroulée à huis-clos.
Pas invité
Le chef de l'Etat, lui, a expliqué dans un communiqué quelque peu alambiqué que s'il ne recevait pas le Dalaï lama, c'est parce que ce dernier n'avait pas fait de demande pour être reçu à l'Elysée. Et non pas à cause de pressions de la Chine.
Ces pressions avaient fait monter la tension diplomatique, faisant un moment peser une incertitude sur la présence de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin. L'ambassadeur de Chine s'était même attiré les foudres de l'exécutif en laissant entendre que la France s'exposait à des sanctions en cas de réception du Dalaï lama. Une sortie suivie d'un discours martial du président de République, affirmant que ce n'était pas à la Chine “de fixer (son) agenda”.
Et pourtant, le Dalaï lama n'a pas été reçu.
Les services du chef spirituel tibétain affirment qu'en fait, ils n'ont jamais reçu d'invitation aux cérémonies d'anniversaire de la déclaration des droits de l'Homme.
_ Il y une dizaine de jours, le Dalaï lama affirmait son intention d'être plus ferme vis à vis de la Chine, tout en restant non-violent. Un changement d'attitude qui s'appliquerait aussi à ceux qui sont trop sensibles aux sirènes et aux grognements de Pékin.
Grégoire Lecalot, avec agences
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