Le député Liot, Paul Molac, "ne s'interdit pas de voter une motion de censure" après le vote du budget

Les députés examineront mardi une motion de censure, déposée par la gauche, destinée à renverser le gouvernement de Michel Barnier. Il s'agit de la 35e motion de censure du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Article rédigé par franceinfo
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Le député français du groupe parlementaire indépendant Liot, Paul Molac prononce un discours lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale à Paris le 16 mai 2023. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

"On ne s'interdit pas de voter une motion de censure" après le vote du budget, a déclaré mardi 8 octobre sur franceinfo Paul Molac, député Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) du Morbihan alors que 192 élus de gauche ont cosigné le texte de la motion contre le gouvernement de Michel Barnier. Olivier Faure portera cette motion mardi à la tribune de l'Assemblée nationale aux alentours de 16h30.

Le député Liot ne votera pas la motion de censure portée par la gauche, car il estime indispensable que la France se dote d'un budget. "Ce n'est pas qu'on ait une grande confiance dans le gouvernement Barnier. Globalement, on se méfie. Mais après quatre mois où on n'a pas eu de gouvernement, il nous faut faire un budget. Il faut qu'on en discute", a-t-il expliqué. Donc "pas de censure a priori mais, a posteriori, on verra bien ce qui sortira du budget", a-t-il souligné. Paul Molac ne souhaite pas "rajouter encore de l'inquiétude dans la tête des Français alors qu'ils ont besoin de stabilité", a-t-il déclaré. Les 22 députés Liot ne sont pas tous sur cette position. "C'est liberté de vote pour nous", a rappelé le député du Morbihan.

Paul Molac attend de voir les rapports de force qui vont se dessiner à l’Assemblée lors des discussions sur le budget. "On va bien voir sur les différents amendements, quelles majorités il y aura, qui votera ce que nous pourrons proposer, ce que le NFP pourra proposer, ce que tout le monde pourra proposer. On verra clairement à ce moment-là, qui va, en fait, faire le budget. On est dans une situation complètement inédite", a-t-il estimé. Mais "si on arrive au 49.3, je n'exclus absolument pas de voter une motion de censure. Je ne veux pas de 49.3", a-t-il mis en garde.

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