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Le double échec de Nicolas Sarkozy

L’UMP a opté mardi pour le "ni-ni" pour la législative du Doubs, contre l’avis de Nicolas Sarkozy. Un revers pour le président du parti.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Retour aux affaires compliqué pour Nicolas Sarkozy ©)

Nicolas Sarkozy a-t-il encore la main sur son parti ? Question que l’on peut se poser après la décision du bureau politique de l’UMP mardi soir. Le bureau a décidé de ne pas suivre l’avis du président du parti sur les consignes de vote pour le second tour de la législative partielle du Doubs. Nicolas Sarkozy avait choisi de laisser les électeurs choisir. Le bureau a voté en faveur du "ni-ni", ni PS, ni FN. En clair : un appel à voter blanc ou à s’abstenir dimanche prochain.

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Nicolas Sarkozy a tenté de contenir ses troupes sans succès et de trouver une synthèse entre les partisans du Front républicain et les défenseurs de l’abstention. Lors du bureau politique, le ton est même monté à plusieurs reprises. Deux heures et demie d’échanges souvent houleux. L’UMP s’est littéralement divisée, sous les yeux de son chef, impuissant pour imposer sa ligne.

Double claque

C’est une double claque pour Nicolas Sarkozy parce qu’il y a deux échecs en un. Mardi, au-delà d’un retour aux affaires décidemment très compliqué, le premier échec du président de l’UMP c’est de n’être pas parvenu à solder une part de son quinquennat. C’est lui qui avait imposé le "ni-ni" en 2011 et il voulait revenir sur cette formule pour marquer plus nettement ses distances avec le Front national.

Le second échec, c’est pour le prochain match : la primaire en 2016. Même si ça n’est pas non plus sa position qui l’a emporté, c’est bien Alain Juppé qui a marqué un point : il a affaibli le chef… Nicolas Sarkozy.

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