Le FN participe à un sommet des mouvements nationalistes au Japon
Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch font le déplacement au Japon aux côtés des Hongrois de Jobbik, des Autrichiens du FPÖ, des Britanniques du British National Party et des séparatistes flamands du Vlaams Belang. Seuls absents : les Italiens de Flamma Tricolore.
_ Le FN entend reprendre sa place parmi les parti nationalistes européens, qui lui ont récemment préféré des petites formations telles que le Bloc Identitaire ou la Nouvelle Droite Populaire.
Au programme de ces six jours : état des lieux sur la présence de chaque mouvement dans son pays, conférence sur les "techniques de diabolisation" de leurs adversaires respectifs et réunion pour une "meilleure compréhension commune entre les défenseurs des identités nationales".
Un point fait déjà polémique : la visite du sanctuaire controversé de Yakusuni. Parmi les 2.5 millions de victimes de la Seconde Guerre Mondiale, ce mémorial rend hommage à 14 criminels de guerre condamnés à mort par les Alliés.
_ Omniprésent aux côtés du leader du FN, Bruno Gollnisch justifie cette visite : "il y a les bons criminels de guerre, ce sont les vainqueurs, dont l'ambassadeur (américain) était récemment l'hôte de marque des cérémonies de la bombe d'Hiroshima. Ça, c'est les bons (...) Et puis il y a les mauvais criminels de guerre, ce sont les vaincus. Moi je dois dire que 65 ans après la guerre, je ne participe pas de cette rhétorique, elle ne m'intéresse pas", a expliqué Bruno Gollnish.
Cette visite est cruciale pour le député européen, bras droit de Jean-Marie Le Pen depuis plusieurs années, en vue de la succession à la tête du FN. Depuis que le président du FN a officiellement adoubé à sa fille cadette Marine, Bruno Gollnisch tente de se démarquer du clan Le Pen. Et d'exister sur la scène médiatique à moins de six mois du Congrès qui portera l'héritier du trône à la tête du FN.
Paul Chaufour, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.