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Le gouvernement ferait pression pour reporter les licenciements après le scrutin

Le ministère du Travail ferait pression sur des grandes entreprises pour qu'elles "reportent à plus tard" leurs plans de licenciement, après l'élection présidentielle, a affirmé François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, mardi 21 février.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, fin janvier à Paris (AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG)

Le ministère du Travail ferait pression sur des grandes entreprises pour qu'elles "reportent à plus tard" leurs plans de licenciement, après l'élection présidentielle, a affirmé François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, mardi 21 février.

Le numéro un de la CFDT François Chérèque a fait état mardi de "coups de fils" passés par le ministère du Travail à de grandes entreprises afin qu'elles "reportent à plus tard", leurs plans de licenciement, après l'élection présidentielle.

"Des chefs d'entreprise et DRH me disent que toutes les semaines, le ministère leur téléphone" pour "leur dire qu'ils reportent à plus tard" leurs plans "s'ils avaient des intentions de licencier", a déclaré M. Chérèque lors de l'émission "Preuves par 3" Public Sénat/AFP.

Le secrétaire général de la CFDT a ajouté qu'il jugeait ces interventions "relativement déplacées".

"Faux espoirs"

M. Chérèque n'a pas souhaité révéler le nom de ces entreprises, mais il a rappelé qu'en novembre dernier, après des annonces de suppressions d'emplois à venir, le patron d'Areva Luc Oursel "a été convoqué chez le ministre" et le patron de PSA Philippe Varin "a été convoqué chez le président".

Le responsable de la CFDT a également évoqué la situation d'ArcelorMittal. Alors que Nicolas Sarkozy a promis mardi qu'il "fera tout" pour que le site de Florange (Moselle), dont les hauts-fourneaux sont en sommeil, "rouvre", M. Chérèque lui a rappelé le précédent du site de Gandrange, dans le même département, qui a définitivement fermé en 2009.

Nicolas Sarkozy "n'est pas revenu" à Gandrange, contrairement à sa promesse de février 2008, "car il n'a pas trouvé de solution, donc il a créé un faux espoir".

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