Le Grand prix de l'humour politique 2015 décerné à Nicolas Sarkozy
L'ancien président a été récompensé pour cette phrase : "Pour désespérer de François Bayrou, encore faudrait-il que j'aie un jour placé de l'espoir en lui."
"Pour désespérer de François Bayrou, encore faudrait-il que j'aie un jour placé de l'espoir en lui." Cette petite phrase a valu à l'ancien président Nicolas Sarkozy de remporter le Grand prix 2015 du Press Club, Humour et Politique, mardi 30 juin.
Ce prix, créé en 1988 et décerné par un jury de journalistes et d'humoristes présidé par Jean Miot, ancien PDG de l'AFP, a été remis mardi soir au Press Club de France, à Paris.
Hollande reçoit un Prix exceptionnel
Le président des Républicains succède au palmarès à l'ex-Premier ministre Alain Juppé, qu'il affrontera peut-être aux primaires de la droite pour la présidentielle de 2017, et qui avait remporté le prix en 2014 pour avoir dit : "En politique, on n'est jamais fini. Regardez-moi !"
Un prix exceptionnel est décerné au président François Hollande pour l'ensemble de ses "hollanderies", parmi lesquelles le jury a retenu : "Il n'y a rien de plus terrible pour un soldat déjà anonyme que de mourir inconnu" ; "Je demande aux Français de ne pas aller dans les zones à risques parce que c'est dangereux" ; "Il y a ceux qui n'attendent plus rien ; je fais en sorte de leur apporter ce qu'ils attendent", "Il y a aussi le défi de la mondialisation, parce que le monde n'est pas facile, et parfois, il n'est pas gentil."
"Guérini dit qu'il n'est ni de droite ni de gauche ; alors il est forcément du Milieu"
Le Prix spécial du jury a été décerné à l'ancien Premier ministre François Fillon pour avoir dit : "Avant de juger les propositions d'Emmanuel Macron, je vais attendre qu'elles soient abandonnées."
Autres prix attribués : celui de l'encouragement à Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, pour sa boutade liée à la primaire socialiste de 2011 ("Avec 5%, on finit Premier ministre. Avec 17%, on finit chez Habitat"), allusion aux scores respectifs de Manuel Valls et d'Arnaud Montebourg ; celui des internautes au député PS Patrick Mennucci pour "Guérini dit qu'il n'est ni de droite ni de gauche ; alors il est forcément du Milieu" ; et celui de la presse hebdomadaire régionale au leader du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon pour : "Ils peuvent toujours nommer Donald [Tusk] à l'Europe ; c'est quand même Picsou qui commande."
Dodo la Saumure fait irruption parmi les lauréats
Enfin, un Prix spécial "para-politique" revient à Dodo La Saumure pour : "Certes, DSK ternit un peu ma réputation."
Dans la catégorie tweet politique, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a obtenu le Grand prix pour son message : "Compte#pénibilité : Simplifier sans reculer, c'est avancer !"
Compte #pénibilité : simplifier sans reculer, c'est avancer !
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) May 26, 2015
Le Prix de l'encouragement est revenu à François Bayrou (MoDem), maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques), pour son tweet : "Si on n'a pas compris que Pau est une capitale, on n'a rien compris."
Si on n'a pas compris que Pau est une capitale, on n'a rien compris. #PauCapitale @sudouest http://t.co/X5sAgsZZMF
— François Bayrou (@bayrou) April 28, 2015
Mennucci seul à s'être rendu à la cérémonie
Chaque année, le suspense de la remise des prix réside sur l'identité de ceux qui oseront venir chercher leur récompense. Cette année, seul Patrick Mennucci s'est déplacé. Il a rendu hommage dans son discours à son épouse, aujourd'hui décédée, qui lui avait soufflé cette petite phrase.
D'autres ont envoyé des discours pour pallier leur absence. François Bayrou, a pour sa part, envoyé une lettre, lue devant une salle hilare, pour défendre son tweet récompensé, écrit "sans une once d'humour", et sa ville de Pau qui, oui, est bien "une capitale", vantant sa place centrale dans le monde de la production de moteurs d'hélicoptère ou du canoé-kayak.
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