Le "nouvel ami" de la police municipale de Béziers crée la polémique
"Désormais la police municipale a un nouvel ami": la campagne du maire de Béziers Robert Ménard, élu grâce au soutien du Front national, annonçant l'armement des agents locaux suscite l'indignation d'élus de gauche qui y voient une provocation.
Depuis son élection en mars dernier, Robert Ménard a créé de nombreuses polémiques, du changement d'un nom de rue pour l'attribuer à l'un des militaires du putsch des généraux à Alger, en passant par le couvre-feu pour les mineurs. L'affiche incriminée montre, en gros plan, un pistolet avec un écusson tricolore sur la crosse. "Désormais la police municipale a un nouvel ami, armée 24H/24 et 7j/7", dit la légende.
Depuis le 1er février, la police municipale biterroise est équipée d'armes létales, en l'occurrence des 7.65 automatiques, selon Le Midi Libre, qui a révélé l'information. Robert Ménard a fait du renforcement de la police municipale l'une de ses priorités et l'armement a été rendu possible par la signature d'une convention entre la mairie et l'Etat ainsi que par la formation de ses agents.
Pour masquer son impuissance politique R. Ménard sur-virilise sa communication de shérif de pacotille ! @afpfr pic.twitter.com/Xv1PHWJ5tr
— DenajaSébastien (@SebastienDenaja) February 11, 2015
Le député socialiste de l'Hérault Sébastien Denaja juge sur son compte twitter "inadmissible et irresponsable" cette campagne d'affichage. Pour Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste, "la République, elle, n'a pas comme 'ami' Robert Ménard". "La campagne d'affichage à Béziers invite à un climat de peur et de haine quand, à l'opposé, des millions de personnes ont fait le choix de la fraternité et du vivre ensemble", écrit-il dans un communiqué.
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