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Le président américain a mis samedi au défi les républicains de s'attaquer au déficit budgétaire colossal des Etats-Unis

Devant près de 10.000 partisans réunis à Bridgeport (Connecticut), Barack Obama a affirmé sa volonté de s'en prendre au "déficit de mille milliards de dollars dont, a-t-il dit, j'ai hérité en prenant mes fonctions" après les deux mandats du républicain George W. Bush.Le président a encore deux villes à visiter avant les législatives de mardi.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Le président américain Barack Obama à Bridgeport en campagne pour les législatives de mi-mandat le 30 octobre 2010 (AFP/JEWEL SAMAD)

Devant près de 10.000 partisans réunis à Bridgeport (Connecticut), Barack Obama a affirmé sa volonté de s'en prendre au "déficit de mille milliards de dollars dont, a-t-il dit, j'ai hérité en prenant mes fonctions" après les deux mandats du républicain George W. Bush.

Le président a encore deux villes à visiter avant les législatives de mardi.

Développant son attaque contre le déficit américain, Barak Obama a déclaré vouloir la mener "de façon responsable, pas en réduisant le budget de l'éducation de 20%, ou en faisant peser le poids (du déficit) seulement sur nos enfants, nos anciens combattants ou les familles de la classe moyenne", a promis le président.

"Nous ne le ferons pas en empruntant encore 700 milliards de dollars pour des réductions d'impôt inutiles", a-t-il dit, en allusion aux réductions consenties par George W. Bush aux Américains les plus aisés, et qui arrivent à expiration à la fin de l'année. "Nous le ferons en demandant des sacrifices partagés par tous les Américains. C'est le choix de cette élection", a-t-il assuré, en pressant les républicains de l'aider.

Barak Obama, qui avant Bridgeport s'était arrêté à Philadelphie (Pennsylvanie), devait encore prononcer un discours à Chicago (Illinois), son fief électoral. Il se rend dimanche dans l'Ohio (centre), où comme dans les trois autres Etats, des candidats démocrates sont engagés dans des courses très serrées avec des républicains.

Obama tente de mobiliser son camp
Vendredi soir, Barack Obama était venu soutenir le représentant démocrate Tom Periello à Charlottesville (Virginie, est).
Ce dernier est fragilisé depuis qu'il a voté pour la réforme de la couverture maladie du président.

Entre vendredi soir et dimanche, Barack Obama devait visiter au total cinq Etats pour mobiliser son camp, dernière ligne droite pour le président américain avant les élections de mardi. A Charlottesville, il a qualifié les Républicains de "fanfarons". "Ils font un peu les fanfarons en ce moment... Le leader républicain à la Chambre (des représentants) a dit que l'heure n'était pas au compromis", a déclaré Barack Obama, en référence à John Boehner qui pourrait devenir "speaker" (président) de la chambre.

Le président américain s'en est également pris aux propos du chef des Républicains au Sénat, Mitch McConnell, qui a affirmé que la priorité au Congrès serait de soutenir le futur candidat de son parti contre Barack Obama en 2012.

Samedi, dans son allocution radio hebdomadaire, le chef de la Maison Blanche est revenu sur les déclarations des leaders républicains, les qualifiant de "troublantes" et appelant à "travailler ensemble". "Nous pouvons aller de l'avant. (...) Nous pouvons prendre les mesures pour aider la génération suivante, au lieu de juste se préoccuper de la prochaine élection".

Vendredi matin, avant qu'une ne fasse irruption publiquement, le président s'était lancé dans un ultime plaidoyer portant sur le problème numéro un aux Etats-Unis: une reprise économique encore trop timide. "Nous continuons à nous sortir de la pire récession depuis 80 ans et notre mission est d'accélérer cette reprise et d'encourager une croissance plus rapide", avait indiqué vendredi matin le président lors d'un discours à Beltsville (Maryland, est).

Barack Obama a également appelé les républicains à l'unité, en leur demandant de "travailler de concert pour faire progresser l'emploi et la croissance" dans un pays où quelque 14 millions de personnes sont au chômage. Cet appel du pied aux conservateurs intervient alors que les électeurs semblent déterminés à sanctionner les démocrates qui devraient perdre la majorité au moins à la Chambre des représentants.

Mauvais sondages pour le démocrate Harry Reid
Vendredi, dans le Nevada (ouest) les mauvais sondages se confirmaient pour Harry Reid, le chef de la majorité démocrate du Sénat, qui a été le visage des réformes de Barack Obama à la Chambre haute et qui semble en payer le prix.

Selon un sondage du Las Vegas Review-Journal, Harry Reid, à 45% d'intentions de vote, se trouvait à quatre points derrière sa rivale ultra-conservatrice Sharron Angle (49%). Dans un sondage précédent deux semaines auparavant, Harry Reid disposait également de 45% d'intentions de vote contre 47% pour Sharron Angle.

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