Le sit-in du président de Charente contre la carte des régions
"Notre choix, et notre volonté sont ignorés, méprisés, piétinés" s’est indigné le président socialiste du conseil général de Charente et sénateur, Michel Boutant. L’élu fustige la nouvelle carte des régions qui prévoit le rattachement du Limousin à l’Aquitaine et qui oublie, selon lui, le Poitou-Charentes.
Pour signifier son désaccord, Michel Boutant a décidé de s'installer ce dimanche devant la Préfecture d’Angoulême avec deux sièges. L'un pour s'assoir, l'autre symboliquement vide. "Comme je refuse les solutions violentes (...), j'ai décidé d'aller m'asseoir pacifiquement, mais avec détermination devant la préfecture, à partir de dimanche à 14H00", explique-t-il, appelant ses administrés à le rejoindre pour dénoncer un découpage "sans concertation " et réclamer un rattachement à l'Aquitaine.
Une majorité de la population en faveur de la fusion avec l'Aquitaine
"Ça a tellement bougé depuis un mois et demi", explique l’élu. Le socialiste regrette que les nombreuses revendications de la population et des élus qui demandaient un rattachement à l’Aquitaine n’aient pas été entendues. Il appelle le gouvernement à "entendre les territoires".
La Charente a été "mariée d’abord avec le Centre, puis ensuite avec les Pays de la Loire, puis à nouveau avec le Centre mais avec la région Limousin, alors que montaient du territoire des voix de plus en plus puissantes pour dire, pour nous, c’est l’Aquitaine et c’est le Limousin avec nous pour faire une grande région ."
La nouvelle carte sera débattue mardi prochain à l'Assemblée
Mercredi dernier, les députés ont voté le retour du projet global qui avait été refusé, fin juin, par le Sénat. Seule modification apportée au projet initial, le Limousin, qui était dans la précédente mouture rattaché à la grande région Centre et Poitou-Charentes, rejoint l’Aquitaine.
Proposé par le député socialiste et proche de Manuel Valls, Carlos Da Silva, ce rapprochement avait déjà provoqué l’ire du président UMP de Charente-Maritime, Dominique Bussereau. L’élu avait alors rappelé que 84% de Charentais-Maritimes étaient faveur d’une fusion avec l’Aquitaine et opposé, dans une grande majorité, au rapprochement avec le Centre. La nouvelle carte sera débattue à partir du 15 juillet à l'Assemblée.
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