Le ton monte entre Georges Frêche et le PS

A six semaines des élections régionales, le Parti Socialiste aurait sans doute aimé se passer d'une telle polémique. La constitution d'une liste alternative à Georges Frêche - décidée la semaine dernière après un nouveau dérapage verbal du président de région - n'en finit pas de faire des remous en Languedoc-Roussillon.

"Si vous choisissez la liste Frêche, alors vous quittez le parti", expliquait-on hier au parti socialiste, en référence aux statuts du PS
stipulant que tout candidat "indiscipliné", concurrent du postulant officiel, se met "en dehors du parti".

La réponse de Georges Frêche ne se fait pas attendre : il se dit prêt à attaquer en justice le PS "pour non-respect du vote des militants" si les socialistes locaux qui continuent à le soutenir sont exclus du Bureau National. "Nous appelons Martine Aubry à respecter les règles démocratiques du parti. Nos listes ont été validées par une convention, elles ne pourraient être changées que par une autre convention" affirme le président de région dans une interview au Point.

Ce soir, le PS doit entériner la candidature d'Hélène Mandroux. La maire de Montpellier aura la lourde tâche de faire venir sur sa liste les socialistes jusque là fidèles à Georges Frêche, mais aussi de nouer une alliance avec Europe Ecologie pour avoir une chance de dépasser Georges Frêche au premier tour. Une alliance tout sauf certaine : le parti écologiste se dit ouvert à une liste de rassemblement, mais sous son propre leadership.