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Législatives partielles : regain de forme pour l'UMP, le PS relativise

A Béziers comme dans les Hauts-de-Seine, le candidat UMP est largement arrivé en tête. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Patrick Devedjian (UMP), après sa victoire lors du premier tour de l'élection municipale partielle dans sa circonscription des Hauts-de-Seine, le 9 décembre 2012. ( / MAXPPP)

POLITIQUE - Six mois après les législatives, trois élections ont eu lieu dimanche 9 décembre, après l'invalidation des scrutins par le conseil constitutionnel. Comme habituellement lors des scrutins partiels, l'abstention a été élevée, tant dans le Val-de-Marne que dans l'Hérault. 

Malgré la crise interne qui secoue l'UMP depuis près d'un mois, ce blocage ne semble pas avoir joué en la défaveur du parti dans les urnes. Le Front national, qui assure enregistrer, depuis, des vagues conséquentes d'adhésions, n'a pas profité de la situation. Retour sur les trois scrutins.

Retour en force de l'UMP à Béziers

Le candidat UMP Elie Aboud est arrivé largement en tête au premier tour de l'élection législative partielle dans la 6e circonscription de l'Hérault, devant la socialiste Dolorès Roqué qu'il affrontera en duel au second tour dans une semaine. La candidate du Front national, France Jamet, arrivée troisième, a été éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5% des inscrits.

Elie Aboud, battu de 10 voix par Mme Roqué en juin dernier, a obtenu 42,61% des suffrages. La guerre des chefs à l'UMP n'a pas rejailli sur lui. Il devance largement la candidate socialiste avec 27,73% et celle du FN (23,3%). Le scrutin a été marqué par un taux d'abstention de 58,46%, supérieur de près de 20 points à celui enregistré au premier tour en juin.

Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, s'est aussitôt félicité "de ce très bon résultat pour Elie Aboud qui montre son ancrage local" et "la volonté de sanctionner le pouvoir socialiste". Face à la crise de l'UMP, "les gens ont fait la part des choses", et l'élection fait "la démonstration du contraire de ce qu'affirmait Marine Le Pen".

Elie Aboud, arrivé en tête du premier tour des législatives partielles à Béziers, le 9 décembre 2012.  (PASCAL GUYOT / AFP)

Devedjian costaud dans les Hauts-de-Seine

Dans la circonscription des Hauts-de-Seine où on revotait (Antony, Bourg-la-Reine, Sceaux, etc.), le candidat chevènementiste soutenu par le PS améliore son score de juin dernier. Il l'annonce en personne sur son compte Twitter. Selon l'AFP, il enregistre 32% des suffrages. Mais ce satisfecit est à relativiser, vu qu'il n'y avait pas de candidat écologiste face à lui. 

Patrick Devedjian, qui a bénéficié des soutiens de Fillon et de Copé pendant sa campagne, frôle tout de même la réélection dès le premier tour avec 49,8% des voix. Il ne l'avait emporté en juin qu'avec 200 voix d'avance sur Julien Landfried.

"Nous avons eu un premier tour excellent, au-delà de ce que j'espérais, mais ne faisons pas de triomphalisme, a-t-il commenté. Notre électorat était excédé par les querelles de parti mais pas démobilisé parce que la politique gouvernementale, c'est ce qui dirige les choix. C'est un message pour le gouvernement, dont la politique est illisible. Les électeurs sont de plus en plus de cet avis car les électeurs de gauche ne se sont pas déplacés et le Front national a baissé".

La gauche s'effondre dans le Val-de-Marne

La plus grande surprise est venue de la 1re circonscription du Val-de-Marne, où le député sortant UDI, soutenu par l'UMP, Henri Plagnol, et le dissident UMP, Sylvain Berrios, sont arrivés en tête. Le candidat du PS a directement été éliminé. Henri Plagnol a obtenu 26,2% des voix, devant Sylvain Berrios, qui recueille 23,39% des suffrages. Avec 19,99% des voix, le candidat du PS, Akli Mellouli, ne sera donc pas présent au second tour, n'atteignant pas 12,5% des électeurs inscrits. L'abstention s'élève à 70,6%.

Pour rappel, le Conseil constitutionnel avait annulé l'élection de Henri Plagnol en juin car son suppléant était aussi celui d'un sénateur, ce qui est interdit.

Fillon et Copé d'une seule voix

Les deux duettistes du duel pour la présidence du parti ont accueilli favorablement ces résultats. Jean-François Copé trouve que ce résultat "marque le mécontentement très fort de nombreux Français de ce territoire face à la politique menée par le gouvernement de gauche". 

Même tonalité chez François Fillon, qui s'est exprimé sur Twitter.  

Le Parti socialiste, confronté à ces lourdes défaites, a souligné que les "trois circonscriptions étaient traditionnellement acquises à la droite". Il a appelé au "rassemblement de la gauche" pour le second tour dans l'Hérault et les Hauts-de-Seine.

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