Les méandres des primaires PS à Marseille
Le premier tour des primaires PS en vue des
municipales a lieu ce dimanche dans cinq ville de France, dont Marseille. Dans
cette ville, six candidats sont en lice pour devenir l'adversaire de
Jean-Claude Gaudin en 2014 : la ministre déléguée aux Handicapés
Marie-Arlette Carlotti, les députés Patrick Mennucci et Henri Jibrayel, la
sénatrice Samia Ghali, le président de la communauté urbaine Eugène Caselli, et
le conseiller général Christophe Masse.
Alors que la fédération PS des
Bouches-du-Rhône est sous tutelle depuis mars, en raison de rivalités internes, la Haute autorité des primaires (HAP) a mis en garde
contre l'utilisation massive de bulletins téléchargeables et toute "pression
susceptible d'altérer la sincérité du scrutin et donc entraîner son annulation ".
Le poids des réseaux locaux
Dans cette consultation, l'importance des réseaux
locaux sera particulièrement observée. A Marseille, on a par exemple tendance
à dire que rien ne se fait sans le syndicat Force Ouvrière car son influence est
puissante dans toutes les décisions, notamment à la municipalité. Le député
socialiste des 1er et 7e arrondissements marseillais et candidat aux primaires,
Patrick Mennucci, a ouvertement déclaré la guerre à cette "co-gestion "
de la ville par ce syndicat. "On va voir si il en fait les frais, si FO a
passé des consignes auprès des militants ", a-t-il déclaré.
Autre réseau qui pourrait
avoir une importance : le réseau Guérini. L'ombre du président PS du Conseil général des
Bouches-du-Rhône plane sur le scrutin, même s'il dit s'en désintéresser totalement.
Il n'a donné aucune consigne de vote. En tout cas c'est le discours officiel.
Car si Jean-Noël Guérini est empêtré dans des affaires judiciaires, il semble encore en mesure de régler ses comptes avec
ses "anciens amis " qui le dénigrent aujourd'hui. Son ancienne
porte-parole Marie-Arlette Carlotti, l'une des six candidates aux primaires, a
fait par exemple campagne sur la fin du système clientéliste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.