Les militants PS du Centre se rebellent
Le Parti socialiste s'est-il vraiment pacifié ? Depuis un Congrès de Reims de sinistre mémoire, la direction s'y employait en tout cas. Cette consultation des militants, sur les listes aux prochaines européennes, était un premier test. Test en partie validé, donc.
Malgré un vent de fronde qui a soufflé à l'initiative de barons locaux, les militants ont ratifié les listes que le PS présentera. Sauf dans la région Centre où la contestation a été la plus forte.
_ 40% des 200.905 militants inscrits se sont rendus aux urnes hier - soit un taux de participation identique à 2004.
Au final, le non l'a seulement emporté dans la région Centre (Limousin, Centre et Auvergne). 80% des militants du Limousin ont rejeté la candidature du fabiusien Henri Weber, contre Jean-Paul Denanot, président du Limousin.
La fronde s'était en fait organisée autour du sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, qui avait lancé une pétition et préconisé le rejet des listes, soit en votant
contre soit en refusant de participer. D'autres barons locaux, comme François
Patriat (Bourgogne), Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), Jean-Yves Le Drian
(Bretagne) et Jean-Paul Denanot (Limousin), l'avaient rejoint dans ce refus.
Situation bloquée, donc. La Convention du PS devra trancher, le 21 mars. La solution est pourtant simple, pour Henri Weber : offrir une position éligible à un représentant du Limousin - ce qui n'était pas le cas auparavant. Le député européen assure en tout cas qu'il ne renoncera pas à la tête de liste...
Pour le reste, les autres têtes de liste se sont toutes imposées. Y compris Vincent Peillon dans le Sud-Est, dont le parachutage avait été largement commenté. Peillon obtient 75% des voix.
_ Les autres ont tous atteint au moins 70% des voix : Catherine Trautmann dans l'Est, Bernadette Vergnaud dans l'Ouest, Harlem Désir en Ile-de-France, Kader Arif dans le Sud-Ouest et Gilles Pargneaux dans le Nord-Ouest.
Guillaume Gaven, avec agences
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