Comme un vent de "Ciotti-mania" au campus de rentrée des jeunes Républicains : "Il défend la France, c'est ça qui me plait !"

Son nom et son visage ne s'affichent pas encore sur les tee-shirt des militants samedi 3 septembre au campus de rentrée des jeunes LR mais Eric Ciotti semble bien faire figure de favori pour devenir le chef que les Républicains se cherchent, après leur échec retentissant à la dernière élection présidentielle. "Eric Ciotti c'est la fidélité aux Républicains, il représente une ligne de droite pour un parti de droite et c'est pour ça qu'on le soutient, défend un militant. Son discours correspond à ce que pense la majorité des militants. Il défend la France, c'est ça qui me plaît." 

Eric Ciotti était arrivé deuxième lors de la dernière primaire des Républicains, qu'avait remporté Valérie Pécresse. Mais après l'échec retentissant du parti lors de la présidentielle, les thématiques que portent Eric Ciotti semblent remporter l'adhésion. "Cela fait des années qu'il martèle les mêmes sujets. Aujourd'hui, c'est ça qui paie : il n'a pas changé de route et de ligne, et c'est maintenant à son tour de prendre la présidence", complète un autre militant. 

Une droite assumée et décomplexée

A sa carte, une droite décomplexée et qui s'assume : "On attend vraiment ce côté Sarkozy qui puisse revenir et Ciotti l'incarne excellemment bien", conclut un jeune partisan. Sa recette à la tribune : des thèmes tapageurs, comme l'immigration, la sécurité. Une ligne que ses militants, comme Théo, ont une façon bien à eux de résumer : "Pardonnez-moi l'expression par avance, mais comme beaucoup de gens disent, la France est dans la merde... Donc il faut qu'on sauve le truc, il faut sauver ce qui reste, c'est maintenant !"

"On est le parti du Général : nous sommes cette droite à la fois populaire, à droite des travailleurs. La vraie droite, le vrai parti de la France."

Théo, un partisan d'Eric Ciotti

à franceinfo

Tout cela en fait donc un candidat clivant, radical, mais un peu trop au goût de Maxime : "Si on met Ciotti demain débattre face à un Fabien Roussel ou un Jean-Luc Mélenchon, je ne pense pas que Ciotti arrive à tenir. Il nous faut une personne posée qui ne soit pas totalement azimuté, qui vienne gueuler un peu partout 'La France, c'est moi, la France, c'est moi'."

Un portrait-robot bien caricatural, selon Eric Ciotti : "Cet argument nous conduit finalement à ne pas dire les choses, prévient le candidat. Bien sûr qu'il faut rassembler, mais il faut être clair parce qu'il ne faut pas que le rassemblement soit le statu quo. Je ne serai pas le candidat du statu quo." Le patron de la très puissante fédération Les Républicains des Alpes-Maritimes fait une promesse : la "Ciotti-mania" sera le meilleur tremplin pour Laurent Wauquiez en vue de la présidentielle de 2027. Sa stratégie pour de nouveau faire saliver la droite.