Photo de famille éclair pour Alain Juppé, François Fillon et Nicolas Sarkozy
Les trois ténors du parti ont affiché leur unité pendant huit minutes. L'ex-chef d'Etat a ensuite prononcé un discours en clôture de l'université d'été des Républicains des Pays de la Loire, dans lequel il a parlé des migrants.
Ils se sont mis côte à côte comme ils ont pu. Nicolas Sarkozy s'est retrouvé au milieu de François Fillon, à sa gauche, et d'Alain Juppé, à sa droite, samedi 5 septembre à La Baule (Loire-Atlantique) lors des universités d'été de la fédération locale des Républicains. Les trois ténors ont tenu à montrer que le parti est "uni", à un peu plus de trois mois des élections régionales.
Pourtant, les rivalités entre les trois hommes, principaux candidats déclarés ou présumés à la primaire en vue de l'élection présidentielle de 2017, sont plus que jamais aiguisées. Comme le note Le Point sur son site internet, ils ont "offert huit minuscules minutes de rassemblement". Puis François Fillon et Alain Juppé ont "filé, direction la gare et le train du retour, laissant Sarkozy seul pour son discours de clôture de la journée", relate l'hebdomadaire.
Nicolas Sarkozy pour des "centres de rétention" de migrants en Afrique du Nord ou Serbie ou Bulgarie
L'ex-président de la République a en effet prononcé un discours d'une demi-heure à 16h30. "Bruno [Retailleau, tête de liste de la droite pour les élections régionales de décembre en Pays de la Loire] nous a remerciés comme si c'était quelque chose d'extraordinaire d'être sur une même tribune, mais ce qui aurait été invraisemblable, c'est que cela ne se fasse pas", a d'abord lancé Nicolas Sarkozy.
Puis il a parlé de la crise des migrants. Il s'est prononcé pour des "centres de rétention" en Afrique du Nord, en Serbie ou en Bulgarie. Cela permettrait selon lui d'accorder ou non le statut de réfugié politique aux migrants "avant qu'ils ne traversent la Méditerranée" ou n'entrent dans l'espace Schengen.
Nicolas Sarkozy a également réaffirmé la nécessité d'un "Schengen II", dont "la condition préalable" serait que tous ses Etats membres aient "la même politique migratoire". Il a critiqué les propos de Marine Le Pen. "J'ai eu honte en entendant Mme Le Pen, son inhumanité, son absence totale du moindre sentiment, cette brutalité", a déclaré l'ancien président. Enfin, Nicolas Sarkozy, dénonçant l'inaction du gouvernement et de la communauté internationale sur la Syrie, a fait un lapsus. "La France a toujours été du côté des dictateurs", a-t-il déclaré.
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