Présidence de LR : la Haute Autorité du parti rejette la candidature de Virginie Calmels, pas "à jour de cotisation"
L'élection du président du parti Les Républicains est programmée pour le week-end du 3 décembre. Les candidats potentiels ont jusqu'au 3 octobre pour déposer les parrainages.
La Haute Autorité du parti Les Républicains dit non à Virginie Calmels. L'instance a rejeté, lundi 29 août, sa candidature à la présidence du parti, arguant qu'elle avait repris sa carte trop tard pour se mettre sur les rangs. "Ne peuvent se porter candidats à la présidence du parti que les adhérents à jour de cotisation au 22 juillet 2022. Sauf erreur des services du parti, tel n'était pas votre cas", affirme le président de l'instance, Henri de Beauregard, dans un courrier à Virginie Calmels que l'AFP a pu consulter.
"Je vous indique que votre candidature n'apparaît pas recevable", ajoute-t-il. La date limite du 22 juillet figure dans un guide électoral, validé en bureau politique le 19 juillet, "et immédiatement mis en ligne sur le site du mouvement", rappelle le courrier. Virginie Calmels, qui avait annoncé sa candidature le 23 août, pointe quant à elle des "manoeuvres" visant à "éviter" sa candidature qui "bouscule un scénario bien huilé écrit d'avance", écrit-elle dans un communiqué. L'élection du président de LR est programmée pour le week-end du 3 décembre. Les candidats potentiels ont jusqu'au 3 octobre pour déposer les parrainages.
"Mon profil dérange"
"Ces tentatives pour empêcher ma candidature ne font que renforcer ma détermination à assainir un parti qui en a bien besoin", affirme-t-elle, en annonçant une mise en demeure de son avocat à la Haute autorité. "J'ai bien conscience que mon profil de femme chef d'entreprise qui ne vit pas de la politique dérange", ajoute-t-elle, en regrettant aussi de ne pouvoir prendre la parole au campus de rentrée des jeunes LR, les 3 et 4 septembre à Angers, "alors que l'autre candidat déclaré, Eric Ciotti, participera à une table ronde".
Représentante de la sensibilité libérale au sein du parti, elle avait été limogée de son poste de numéro 2 en juin 2018 par Laurent Wauquiez, alors patron du parti, et en conflit ouvert avec elle. L'ancienne directrice générale d'Endemol Monde s'était alors écartée de la politique, rejoignant en 2019 le groupe immobilier de luxe Barnes, avant de lancer en 2020 une école du numérique.
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