Fillon juge qu'il sera "très difficile" pour Sarkozy de se présenter à la primaire à droite
L'ancien premier ministre sort l'artillerie pour tenter de rattraper son retard sur Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire dans les sondages.
"On verra d'ailleurs si Nicolas Sarkozy sera candidat." François Fillon, lance l'offensive, dans un entretien publié samedi 9 avril dans Le Monde. Dans son viseur, les trois hommes qui font la course en tête pour la primaire de la droite et du centre : Alain Juppé, Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy qui n'a pas encore déclaré sa candidature. A chacun d'eux, France Fillon décoche une flèche, dans ce long entretien dans lequel il estime que les électeurs voteront pour lui, car il "porte le projet le plus précis et le plus cohérent".
Pour le candidat, à la peine dans les sondages avec moins de 10% des intentions de vote, il sera par exemple "très difficile" pour Nicolas Sarkozy de se présenter. "Il a été président de la République et a perdu en 2012. Nicolas Sarkozy a toujours dit lui-même que les Français étaient régicides et, quand on a coupé la tête du roi, c'est dur de la remettre sur ses épaules...", explique celui qui fut son Premier ministre entre 2007 et 2012.
Juppé "pas aussi carré" et Le Maire "vieux routier"
A Alain Juppé, François Fillon reproche "son programme" qui ne serait "pas aussi carré que le mien". "Il a un logiciel classique", ajoute-t-il, en assurant avoir lui "un logiciel du XXIe siècle" sur la question du temps de travail dans l'entreprise. Quant à Bruno Le Maire, François Fillon le qualifie de "vieux routier de la politique" et juge son slogan "le renouveau" "trop court pour relever le défi de la primaire, qui est de sélectionner celui qui aura la charge de présider la sixième puissance mondiale".
Interrogé sur sa quatrième place dans les sondages, François Fillon juge que "l'élection démarrera quand les électeurs connaîtront les programmes et surtout les candidats sur la ligne de départ. A ce moment-là, les compteurs seront remis à zéro". Jusqu'à présent, douze candidats ont annoncé leur intention de se présenter à la primaire de la droite et du centre, prévue en novembre prochain. Mais la liste encore évoluer. Pour être validée, une candidature doit être parrainée par 20 parlementaires, 2 500 adhérents et 250 élus de 30 départements au moins.
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