François Fillon expose son plan antiterroriste dans un livre
Le candidat à la primaire à droite a écrit un essai au lendemain de l'attentat de Nice.
Un plan de lutte contre le terrorisme en 150 pages. Le candidat à la primaire à droite François Fillon a écrit un essai, Vaincre le totalitarisme islamique, qui sort jeudi 29 septembre. L'ex-Premier ministre n'explique jamais vraiment ce qu'il met derrière cette formule.
L'essai a été rédigé "d'une traite" après l'attentat de Nice, en juillet, selon Paris-Match et Le Point. Ce dernier précise : "Plusieurs pages de notes envoyées par le sénateur de la Vendée Bruno Retailleau, l'ex-maire de Vincennes Patrick Gérard et le député du Loiret Serge Grouard, quelques semaines d'écriture en Italie et dans la Sarthe, ont abouti à cet ouvrage."
Discuter avec la Syrie et la Russie
Des idées déjà émises publiquement en juillet y figurent. Néanmoins, selon les extraits du livre publiés dans Le Point, François Fillon liste plusieurs propositions sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, tant sur le plan international, européen que national. A ce niveau, par exemple, il souhaite "réorganiser les six services de renseignement", ou encore "créer deux ou trois cours d'assises spéciales" pour accélérer les procès en la matière. En revanche, le financement de ces mesures n'est pas annoncé. Seul un chiffre de 4 milliards d'euros est cité dans Le Point, sans autre précision.
François Fillon en profite pour rappeler sa solution pour mettre fin au conflit syrien : discuter avec la Russie et la Syrie, afin de créer une "coalition internationale" qui agisse "de façon coordonnée" contre le groupe Etat islamique. "Refuser de parler au maître de Damas conduit à une impasse", écrit-il. Une position qui n'est pas partagée par tous les candidats à la primaire à droite. Alain Juppé, par exemple, y est opposé.
Le retour de la déchéance de nationalité
François Fillon veut aussi interdire le retour en France des "Français partis combattre à l'étranger dans les rangs terroristes". Il propose, en plus, de les déchoir de la nationalité française et de les interdire de "séjour sur notre sol". Ravivant le débat à ce sujet, il affirme que "les textes de droit international ne peuvent nous être opposés, notamment en matière d'apatridie, puisque la France ne les a pas ratifiés".
C'est vrai : elle ne les a pas ratifiés. Mais elle les a signés. Pour la France, créer des apatrides serait donc une rupture : elle respecte depuis des décennies des conventions des Nations unies prises après la seconde guerre mondiale qui l'interdisent. De plus, être apatride complique la vie quotidienne en France, mais n'empêche pas d'y vivre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.