Les Républicains : les dessous du départ de Renaud Muselier
Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a annoncé son départ des Républicains mercredi 24 novembre. Le journaliste de France Télévisions Julien Nény décrypte cette annonce sur le plateau du 23 heures de Franceinfo.
Président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier a annoncé son départ du parti Les Républicains mercredi 24 novembre. Sur le plateau du 23 heures de Franceinfo, le journaliste de France Télévisions Julien Nény revient sur ce qui a motivé cette décision. Il explique que l’élu aurait prévenu par texto Xavier Bertrand, mardi 23 novembre, qu’il allait "officialiser un peu plus tard dans une interview au Parisien son soutien pour le Congrès de la semaine prochaine chez Les Républicains". Le président des Hauts-de-France aurait alors senti que ce soutien "peut être très embarrassant pour lui" à cause de l’accord entre Renaud Muselier et LREM lors des élections régionales en juin dernier qui n’avait pas plu aux adhérents LR.
Des attaques contre Eric Ciotti jugées "inacceptables" par Xavier Bertrand
Le journaliste explique que Xavier Bertrand a alors demandé à Eric Ciotti, concurrent pour l’investiture LR à l’élection présidentielle de 2022 et "ennemi juré" de Renaud Muselier, de ne pas réagir publiquement "pour tenter de ne pas fragiliser l’unité du parti". Mais lorsqu’il a lu que le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur le tacle en l’accusant notamment d’envoyer "des signaux à l’extrême droite", Eric Ciotti a répondu et interpellé Xavier Bertrand sur Twitter, lui demandant s’il "accepte ce soutien et valide de telles attaques" ? Le président des Hauts-de-France a répondu que si Renaud Muselier lui a apporté son soutien, il ne peut "en accepter les termes. Ses attaques contre Eric Ciotti sont inacceptables". "Finalement, ceux qui perdent des plumes dans cette histoire, c’est peut-être le parti lui-même, toujours plus tiraillé entre sa ligne classique gaulliste, républicaine et la menace d’être siphonné par l’extrême droite de Zemmour et Le Pen", conclut Julien Nény.
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