Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse en campagne pour être "désignée par le peuple de droite"
Candidate à l'élection présidentielle 2022, la présidente de la région Île-de-France continue son tour de France cet été. Face à elle, Xavier Bertrand, candidat de la même famille politique qui s'est déclaré le premier.
Pas de vacances pour les présidentiables à droite. D’un côté, Xavier Bertrand candidat déclaré depuis le printemps et de l’autre, Valérie Pécresse. Leur point commun : tous les deux ont entamé un tour de France cet été. La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, était jeudi 12 août dans les Deux-Sèvres, un de ses nombreux déplacements dans le cadre d’une campagne volontairement sous les radars.
Au contact des élus de droite
Cela s'appelle labourer le terrain : après la Corrèze, Marseille et avant la Bretagne, Valérie Pécresse fait une étape poitevine. Elle commence avec la visite de la maison de santé d'Echiré, confrontée à des difficultés de recrutement, comme l'explique le maire : "On cherche des sages-femmes, c'est une denrée rare." C'est l'occasion pour la présidente de la région Île-de-France de mettre en avant l'un de ses thèmes de campagne, la lutte contre la bureaucratie. "Le ministère me dit qu'elles sont trop nombreuses, lui répond-elle. C'est tout le paradoxe. On a la démographie nationale et on a la cartographie locale qui ne sont pas du tout raccord."
Pour Valérie Pécresse, c'est surtout, à chaque fois, l'occasion de rencontrer les responsables et les élus locaux de droite. Car elle a beau assurer qu'elle n'a "pas d'adversaire dans [sa] famille politique", Xavier Bertrand est lui aussi en campagne. Et même au cœur de l'été, il est trop dangereux de le laisser creuser l'écart. D'ailleurs, Valérie Pécresse, favorable à la primaire à droite, le reconnaît en creux : elle n'aura peut-être pas lieu. "Si on me dit qu'il faut aller dans une primaire pour choisir le candidat, j'irai dans une primaire. Si on me dit que je suis désignée par le peuple de droite, à ce moment-là, il n'y aura pas forcément besoin de primaire", lance-t-elle.
Valérie Pécresse veut s'imposer, donc, avec le risque qu'il y ait deux candidats de droite au premier tour de l'élection présidentielle l'année prochaine. "Ce ne serait pas raisonnable, glisse-t-elle, je pense que la raison l'emportera." D'ici là, la guerre des nerfs avec Xavier Bertrand va continuer.
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