Primaire à droite : Sarkozy livre une charge contre Juppé, à la veille du deuxième débat
A la peine dans les sondages, le candidat à la primaire à droite cible son grand rival, dans un long billet.
Nicolas Sarkozy a publié un long billet sur Facebook, mercredi 2 novembre, à la veille du deuxième débat entre les candidats à la primaire à droite. "Je respecterai scrupuleusement chacune des règles de la primaire, quel que soit le résultat", s'empresse d'écrire Nicolas Sarkozy, avant d'exposer longuement ses désaccords avec Alain Juppé, dont le nom est cité à plusieurs reprises. "Je ne retrouve pas dans son programme la volonté de changement que l’on perçoit dans les projets des autres candidats, chacun à leur manière."
Nicolas Sarkozy reproche à Alain Juppé de ne pas vouloir "toucher au paritarisme et au monopole syndical", de ne vouloir réformer l'assurance-chômage que "si les circonstances le permettent" ou encore de ne pas vouloir "modifier la Constitution pour placer en rétention administrative les 'fichés S' les plus dangereux". Quitte à renvoyer François Hollande et son rival dos à dos, pour leur inaction supposée. "Alain Juppé, marqué probablement par son expérience des réformes bloquées par la rue en 1995 et par la dissolution, pense qu’il faut se hâter lentement". Il faut au contraire des réformes "immédiates, profondes, rapides", estime Nicolas Sarkozy.
"Alain Juppé pense qu'il faut se hâter lentement"
"L’exigence d'unité qui m’anime depuis mon retour dans la vie politique ne doit en aucun cas nous empêcher de clarifier les conditions du choix proposé", glisse Nicolas Sarkozy. Une mise au point en bonne et due forme, alors qu'Alain Juppé est crédité de 39% d'intentions de vote au premier tour de la primaire, contre 27% pour l'ancien président, dans un nouveau sondage. Le matin même, comme un pied de nez, le maire de Bordeaux s'est même rendu sur la dalle d'Argenteuil, là même où Nicolas Sarkozy s'était fait chahuter, en 2005.
Une nouvelle fois, Nicolas Sarkozy adresse également des attaques à l'endroit de François Bayrou, qui a rallié la candidature d'Alain Juppé. Ce dernier "souhaite en faire son compagnon d’alternance, en négociant avec lui une centaine de circonscriptions, écrit l'ancien président. Je pense qu’on ne peut pas sortir du socialisme en confiant les clés de la future majorité à celui qui nous y a fait entrer, en votant pour François Hollande en 2012".
>> La haine entre Bayrou et Sarkozy résumée en trois dates-clés
Enfin, s'il est élu, Nicolas Sarkozy souhaite que le Parlement adopte "quatre textes majeurs", afin de baisser les impôts de 40 milliards d'euros, de réaliser 100 millions d'euros d'économies, de réformer le droit du travail et de "réarmer notre politique pénale".
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