Les sondeurs dans le viseur de Ségolène Royal
C’est Delphine Batho, mandataire de Ségolène Royal pour la primaire PS, qui a saisi la Haute Autorité des primaires citoyennes au sujet des sondages pour ce scrutin.
D’après le courrier envoyé à l’instance socialiste, Delphine Batho estime que " la publication récurrente par les médias d'enquêtes d'opinion qui posent de sérieux problèmes méthodologiques est de nature à perturber la sincérité du débat et l'égalité entre les candidats aux primaires citoyennes".
Autrefois chouchou des sondages, Ségolène Royal est aujourd’hui à la traine
Les dernières études parues placent toutes Mme Royal en 3e position dans les intentions de vote, distancée par François Hollande et Martine Aubry. L’équipe de Ségolène Royal estime que les sondages reposent sur les échantillons très réduits (moins de 500 personnes en général) qui peuvent être différent d’un institut à l’autre.
Le porte parole de la haute autorité Jean-Pierre Mignard affirme que la requête sera très soigneusement examinée par l’instance ; une réponse arrivera avant le 12 septembre.
Précisions du directeur d'IPSOS Public Affairs
Jean-François Doridot, directeur d'Ipsos Public Affairs qui a récemment effectué un sondage pour France Info, reconnait que la plupart des enquêtes sur les primaires sont faites "sur des échantillons souvent plus faibles que les enquêtes d'intention de vote sur l'élection présidentielle par exemple". Avant d'ajouter que "sur 400 personnes on a des marges d'erreur de 4 et 5 points ; et 4 à 5 points, cela ne permettrait pas à quelqu'un qui arrive en 3eme position avec 15 à 20% de se retrouver à 40%".
La commission des sondages plus compétente que la haute autorité des primaires
Jean-François Doridot estime que "Ségolène Royal aurait du saisir la commission des sondages plutôt que la haute autorité aux primaires... cette commission est indépendante et elle vérifie tous les enquêtes et instituts ... elle peut faire des remarques et a même le pouvoir de demander de rectifications dans les médias".
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