Les Verts vont-ils revenir au gouvernement?

Inaudible depuis un an et la sortie des Verts du gouvernement, irrité par la ligne politique choisie par Cécile Duflot, celle de l’affrontement avec le chef du gouvernement et du rapprochement avec le Front de Gauche, une grande partie de ce que le parti écologiste compte d’élus et de parlementaires a décidé de se réunir ce samedi à l’Assemblée, salle Colbert, avec d’autres partenaires. "Le rôle de la politique c’est de proposer des idées, de soutenir des démarches, d’agir et incontestablement en responsabilité. C’est aussi l’autre message. Il y a le message de l’écologie, il y a le message du rassemblement, il y a le message aussi de la responsabilité dans l’action. Il n’y a malheureusement que 250 places dans cette salle mais il y avait quand même 500 inscrits ", souligne Jean-Vincent Placé, le patron du groupe écologiste au Sénat.

Ces élus sont bien décidés à faire entendre une autre musique, faire le constat qu’il vaut mieux défendre sa politique et ses convictions écologiques à l’intérieur du gouvernement plutôt qu’à l’extérieur. "Aujourd’hui les désaccords que nous avons entre écologistes ne portent pas sur les contenus, on est tous d’accord qu’il faut aller vers moins de nucléaire, qu’il faut traiter la crise climatique, qu’il faut moins de pollution de l’air, moins de pesticides. Sur tous ces sujets là les écologistes sont rassemblés. On a parfois des divergences en matière de stratégie ", admet Denis Baupin est le député Vert de Paris.

Tout ce que la planète écolo compte de satellites et de micro-partis s’est réuni aujourd’hui à l’Assemblée, d’Antoine Waechter, en passant par Jean-Luc Bennahmias, Yves Pietrasanta et Corinne Lepage. "Il n’y a qu’une seule écologie, elle intéresse aujourd’hui plus les partis de gauche que les partis de droite, c’est cela qu’il fait dire. La COP21 est un immense enjeu. Il est important que nos idées pèsent dans le débat. Ensuite la question de la participation au gouvernement c’est une question politicienne, c’est d’une autre nature ", selon Corinne Lepage.

Une question de nature à diviser EELV et sa secrétaire nationale, Emmanuelle Cosse, tiraillée entre les lignes. "Il n’y a qu’une seule ligne, c’est celle que l’écologie soit plus forte. C’est ça qui nous anime aujourd’hui. Après, il y a les débats stratégiques et vous avez la chance que nous ayons ces débats devant vous ", explique-t-elle. Un débat sans Cécile Duflot, la grande absente de la journée.