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Les vœux du Président : "vous pouvez compter sur moi"

Nicolas Sarkozy a adressé ses vœux aux Français pour l'année 2009. Lors de la traditionnelle allocution télévisée, le chef de l'Etat a tourné la page d'une année "rude", s'adressant en priorité aux chômeurs et plus généralement à ceux "éprouvés par la crise". Une crise à laquelle le président tient à préparer les Français pour 2009. Ils devront "faire des efforts". Mais "vous pouvez compter sur moi", a-t-il assuré.
Article rédigé par franceinfo
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"L’année 2008 s’achève. Elle a été rude"

"Pour tous les Français, cette année a été difficile. La crise économique et financière mondiale est venue ajoutée son lot de peines et de souffrances. Chacun d’entre vous en subit les conséquences", a déclaré le chef de l’Etat.
_ "Face à cette crise je mesure la responsabilité qui est la mienne. Cette responsabilité je l’assumerai pour que tous ceux qui en ont besoin soient protégés par l’Etat et que notre pays sorte plus fort de cette épreuve", a-t-il poursuivi.

"J’ai essayé de changer l’Europe"

Nicolas Sarkozy a fait son bilan à la tête de la présidence de l’Union européenne et s’est posé en rassembleur. Réponse commune à la crise financière, résolution de la crise géorgienne, accord sur le climat et l’énergie, … "J’ai essayé de changer l’Europe", a déclaré le chef de l’Etat. "Ce n’était qu’un premier pas", a -t-il poursuivi, alors le la République Tchèque s’apprête à prendre le relais à la tête du Conseil européen.

"Les difficultés qui nous attendent pour 2009 seront grandes"

"J'en suis pleinement conscient. Je suis plus décidé que jamais à y faire face, avec le souci de la justice, avec l'obsession d'obtenir des résultats", a déclaré Nicolas Sarkozy dans son intervention radiotélévisée. "Après avoir préservé les économies de chacun grâce au plan de sauvetage des banques, ce sont les emplois de tous qu'il faut désormais sauver", a-t-il souligné.

Le président a notamment rappelé les mesures du plan de relance de 26 milliards d'euros qui a été décidé par le gouvernement. Il n'a pas exclu cependant que ce dernier ne soit pas suffisant. "Nous serons pragmatiques, attentifs, réactifs et s'il faut faire davantage, nous le ferons mais en gardant notre sang froid", a-t-il déclaré.

"Nous devons nous préparer en travaillant plus"

"Dans l'épreuve, la solidarité doit jouer sans que le travail soit découragé", a dit Nicolas Sarkozy. "Désormais, chaque Français qui reprendra un travail sera encouragé, valorisé, récompensé", a-t-il assuré.

Mais "pour nous en sortir chacun devra faire des efforts", a-t-il prévenu, présageant d'un monde nouveau auquel "nous devons nous préparer en travaillant plus, en investissant davantage".

Les réformes, "vitales pour notre avenir"

Quant aux réformes engagées par l'Etat, il n'est "pas question" de les arrêter car "elles sont vitales pour notre avenir", a-t-il affirmé. 2009 sera ainsi l'année de la réforme de l'hôpital, de la formation professionnelle, de l'organisation territoriale, de la recherche et de la procédure pénale, a-t-il dit.

Des réformes que le chef de l'Etat compte continuer à mener "avec le Premier ministre François Fillon et le gouvernement", avec pour objectif annoncé de devenir "plus compétitifs, plus innovants".

"Je me rendrai au Moyen-Orient"

Nicolas Sarkozy a également assuré de l'action de la France sur le plan international. "La France continuera d'agir en Afrique, en Asie, et bien-sûr au Moyen-Orient", a déclaré le président. Le Moyen-Orient, où il se rendra d'ailleurs "dès lundi, parce que c'est la vocation de la France de chercher partout les chemins de la paix".

"Vous pouvez compter sur moi"

"La crise est une épreuve. Elle est aussi un défi. Ce défi là, je veux le relever avec vous. Vous pouvez compter sur moi", a déclaré Nicolas Sarkozy.
_ "Nous allons sortir renforcés de cette crise", a assuré le président français.

Les réactions

Nicolas Sarkozy a souligné que les difficultés seraient grandes en 2009. Il se dit déterminé à faire face et à obtenir des résultats. Un discours qui n'a pas convaincu l'opposition.

"S’il faut faire davantage, nous le ferons", a dit le président. Mais pour Force Ouvrière, C’est maintenant qu’il faut faire davantage !

Nicolas Sarkozy a prononcé plusieurs fois le mot "solidarité" alors que l'année 2009 débute sur fond de crise économique. Selon le Modem, c'est une posture pour le chef de l'Etat, mais les Français attendent des mesures concrètes.

La majorité estime pour sa part que le chef de l'Etat assume pleinement ses reponsabilités face à la crise et à l'avenir.

Cécile Mimaut, avec agences

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