Loi Travail : bras de fer syndicats/autorités sur la forme de la manifestation de jeudi
Sept syndicats ont l'intention de manifester à nouveau contre la loi Travail, le jeudi 23 juin à Paris. Les modalités du rendez-vous donnent lieu depuis ce lundi à des discussions inhabituelles entre les organisateurs et les représentants des forces de l’ordre. Les débordements en marge du défilé le 14 juin et les menaces de François Hollande et Manuel Valls ont changé la donne.
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Un bras de fer sur l'organisation
Meeting, comme le souhaite les autorités ou cortège comme préfèrent les syndicats ? A la mi-journée lundi, la question sur les modalités pour la prochaine journée de mobilisation contre le projet de loi El Khomri n'étaient pas tranchée. A la suite des violences qui ont marqué la manifestation du 14 juin à Paris, le chef de l'Etat, François Hollande, et le Premier ministre, Manuel Valls, avaient menacé d'interdire tout nouveau défilé ne présentant pas de garanties contre le risque de dégénérer, notamment du fait de la présence de casseurs. Ces menaces ont aujourd'hui des conséquences. Sept syndicats ont maintenu leur appel à manifester jeudi prochain dans la capitale et une demande a été déposée à la Préfecture de police de Paris. Les syndicats ont même présenté une proposition de trajet, "un parcours court" entre Bastille et Nation a fait savoir la CGT, qui évoque un projet auquel adhèrent toutes les autres organisations, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL.
Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, leur a répondu ce lundi mais sans satisfaire leur doléance en leur demandant de prévoir un simple rassemblement statique en lieu et place du défilé. En début d'après-midi, la CGT a fait savoir qu'elle maintenait une demande de "manifestation entre Bastille et Nation", indique Pascal Joly, secrétaire général de la CGT Ile-de-France.
L'interdiction réclamée chez LR
Dans le même temps, le parti Les Républicains s’est emparé ce lundi de la question en demandant au gouvernement d'interdire cette prochaine manifestation contre la loi Travail, a constaté un journaliste de France Info qui assistait lundi matin au point presse de la formation.
Le parti présidé par Nicolas Sarkozy a demandé également "l'engagement du principe de responsabilité civile de la CGT pour réparer les dégradations commises lors de la dernière manifestation" à Paris, qui avait été marquée par plusieurs dégradations commises par des casseurs, notamment à l'encontre de l'hôpital Necker, où des vitres ont été brisées.
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