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Long blocage de l'A1 : prudence nécessaire ou "faiblesse de l'Etat"?

En plein week-end de retour de vacances, le blocage de l'autoroute A1 par une soixantaine de gens du voyage aura duré une quinzaine d'heures. Ils exigeaient et ont obtenu la libération temporaire du fils d'un homme abattu mardi à Roye. Les autorités ont préféré attendre plutôt que d'intervenir. Une inaction contestée par l'opposition.
Article rédigé par Maxime Fayolle
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Déblocage de l'A1 dimanche et début du nettoyage du site © MAXPPP)

 Le blocage de l'A1 s'est concentré à la sortie 12 de cette autoroute, juste à côté de la ville de Roye. Cela faisait donc deux endroits à gérer pour les forces de l'ordre, et la situation était tendue, trop tendue pour intervenir par la force, selon la préfète de la Somme, Nicole Klein.

"On serait tentés dans un premier temps d'intervenir pour dégager l'autoroute. Mais on ne peut pas réfléchir sur un lieu mais sur deux. C’est-à-dire sur les répercussions que pourrait avoir l'intervention sur Roye".

Foutaises pour le Front national mais aussi pour le candidat Les Républicains à la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Xavier Bertrand parle d'une prise d'otage de la part des gens du voyage.

"Vous plaisantez? Bloquer des milliers de personnes qui rentraient chez eux, tout ça parce qu'on cherche à faire pression sur l'Etat et pression sur la justice? C'est de la faiblesse de la part de l'Etat."

Une vision trop simpliste des choses pour la préfète, Nicole Klein : "Je pense que c'est toujours un peu facile de donner des avis de loin. J'ai pensé en effet qu'il fallait mieux attendre puisqu'on avait affaire à des gens extrêmement remontés et prêts à tout".

  

Et les services de l'Etat restent en alerte avec les obsèques des trois personnes de la communauté des gens du voyage qui auront lieu demain lundi. 

 

 

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