Lors de la campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy militait pour la défense de la retraite à 60 ans
"Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d'être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien", disait notamment le prétendant à l'Elysée dans une interview au Monde datée du 23 janvier 2007.
Pourtant, selon Libération.fr et Le Figaro, lors d'une réunion à huis clos mardi soir à Beauvais en présence de militants UMP, le président avait fortement critiqué l'héritage de François Mitterrand sur les retraites: "Vous savez, quand on pense à ce qu'a fait François Mitterrand en ramenant l'âge légal du départ à la retraite de 65 à 60 ans! On aurait beaucoup moins de problèmes s'il s'était abstenu".
Lors de la campagne de 2007, le candidat Sarkozy souhaitait également que les Français soient libres de choisir leur âge de départ à la retraite: "chacun pourra choisir l'âge de son départ à la retraite et arbitrer lui-même entre travailler moins longtemps ou avoir une pension de retraite plus élevée".
Un an après son accession à l'Elysée, le 27 mai 2008, le président rejetait aussi sur RTL l'idée de porter l'âge légal de la retraite à 63,5 ans, comme le proposait alors la présidente du Medef Laurence Parisot.
"Elle a le droit de dire ça, je dis que je ne le ferai pas pour un certain nombre de raisons et la première c'est que je n'en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n'est pas un engagement que j'ai pris devant les Français je n'ai donc pas de mandat pour faire cela, et ça compte vous savez pour moi", expliquait-il.
Nicolas Sarkozy proposait en revanche de réformer les régimes spéciaux, l'une des premières mesures d'ampleur de son quinquennat effectivement lancée dans les mois suivant son élection.
Après la charge du président contre son prédécesseur François Mitterrand, le PS a ironisé sur son site internet en rassemblant plusieurs extraits d'anciennes interviews de Nicolas Sarkozy.
Un "très mauvais procès", selon le ministre du Travail Eric Woerth, qui interrogé vendredi sur RTL a ajouté: "On ne savait pas qu'il y aurait une crise".
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