: Vidéo Élections européennes : "Cette société de l'exploitation n'est pas éternelle", affirme Nathalie Arthaud
La tête de liste de Lutte ouvrière pour les élections européennes du 26 mai se dit "convaincue que les choses passeront par des luttes sociales profondes".
"Notre perspective, c'est de dire que cette société de l'exploitation, de marché, de la concurrence, n'est pas éternelle. On la changera, parce que c'est de notre intérêt collectif", a affirmé Nathalie Arthaud, tête de liste de Lutte ouvrière, lors du débat pour les élections européennes organisé jeudi 23 mai à la Maison de la radio à Paris.
franceinfo : Que va permettre l'élection de députés européens Lutte ouvrière ?
Nathalie Arthaud : Je pense que quand on est ouvrier, qu'on appartient au monde de travail, il faut faire valoir ses intérêts et ses perspectives dans toutes les élections, les combats électoraux. Il faut se battre contre cette classe capitaliste parce que dans cette élection, il y a beaucoup de diversions. On nous explique que l'Union européenne est la source de tous les maux, excusez-moi mais les licenciements et les bas salaires ce ne sont pas l'Union européenne. C'est la grande bourgeoisie, parce qu'elle est de plus en plus rapace. J'appelle les électeurs à ne pas croire aux promesses des uns et des autres.
Comment voyez-vous les choses ?
Je suis convaincue que les choses passeront par des luttes sociales profondes, des mouvements sociaux puissants. Regardez le mouvement des "gilets jaunes". Ils ont obtenu plus en se mobilisant qu'en votant pour je ne sais quelle élection. Tous les combats sont à mener pour les travailleurs. Ce qui est important, à chaque fois qu'on a la parole, c'est de s'exprimer, c'est de dire qu'on ne marche pas dans cette société. Il faut dire que cette société de l'exploitation, de marché, de la concurrence, n'est pas éternelle. On la changera, parce que c'est de notre intérêt collectif.
Quelle est votre perspective ?
Je ne fais aucune confiance en ceux qui commandent l'Union européenne, qui la formatent selon leurs intérêts. Ma perspective, c'est qu'il n'y ait pas de frontière entre les travailleurs. Je suis convaincue que si les travailleurs prennent le pouvoir, ils feront une Europe unie et fraternelle. Une Europe de la coopération des peuples.
Pensez-vous défendre un jour des machines lorsqu'il n'y aura plus aucun travailleur ?
Les machines seront produites par des travailleurs, il y aura toujours besoin de travailleurs, c'est sûr. Aujourd'hui, ce grand capital transforme tout en instruments d'oppression. Ils vont utiliser les machines pour licencier, augmenter les cadences, mais si les travailleurs en prennent le pouvoir ce sera formidable, parce qu'on pourra soulager le travail de tous, diminuer le temps de travail.
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