Le désaveu de trop pour Christiane Taubira ?
Le maintien de la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux fragilise à nouveau la ministre de la Justice. L'opposition réclame son départ du gouvernement.
Christiane Taubira se retrouve une nouvelle fois en décalage avec le gouvernement. Ce mercredi 23 décembre, François Hollande et Manuel Valls ont déclaré que la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux sera bien inscrite dans la réforme constitutionnelle. Hier, la garde des Sceaux annonçait pourtant l'abandon de la mesure.
Désavouée, la ministre de la Justice s'est exprimée : "La parole dernière est celle du président de la République". En février prochain, elle devra porter cette réforme face aux parlementaires en compagnie du Premier ministre.
Plusieurs désaccords
Pour l'opposition, ce nouveau couac doit conduire à son départ. Au micro de France 3, le député des Républicains Thierry Mariani évoque un "problème de cohérence". Cet épisode n'est que la suite d'une longue série de désaccords entre la ministre et les principales figures socialistes. En 2013, elle s'opposait à Manuel Valls sur la réforme pénale. En 2014, elle s'affichait aux côtés des frondeurs Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, fraîchement évincés du gouvernement. Récemment encore, Christiane Taubira exprimait sa défiance à propos de la loi renseignement.
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