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Marine Le Pen clôt l’université d’été du FN par un réquisitoire contre l’impuissance du pouvoir

La présidente du FN a tenu dimanche en conclusion de l'université d'été du parti, sans Jean-Marie Le Pen finalement absent, par un discours largement focalisé sur les questions nationales et sur la crise migratoire au cours duquel elle n’a épargné ni le gouvernement, ni l’opposition de droite.
Article rédigé par franceinfo
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  (Marine Le Pen lors de la clôture de l'université d'été du FN à Marseille © Claude Paris/AP/SIPA)
Le décryptage de Julien Langlet, du service politique de France info, après le discours de la présidente du FN Marine le Pen à l’université d’été de son parti. Il répond à Jérôme Cadet

La présidente du FN Marine le Pen a clôturé dimanche l’université d’été du parti à Marseille avec un discours acerbe contre la politique du gouvernement de Manuel Valls. Un discours de plus d’une heure prononcé devant 3.000 personnes et au cours duquel elle a critiqué un gouvernement "pot de fleurs ", plus porté sur la communication que sur l’action. Un gouvernement "spectateur de sa propre déroute ", a-t-elle dit, fustigeant tour à tour la réforme territoriale, la réforme scolaire, la loi renseignement, la loi santé.

La thématique historique du Front national s’est évidemment aussi invitée dans ce discours avec la crise migratoire. Un long plaidoyer pour une expulsion de tous les clandestins. Marine Le Pen qui a  une nouvelle fois plaidé pour la suppression de l’aide médicale d’Etat. La classe politique est "tétanisée ", a-t-elle dit.

Alain Juppé "intronisé" par Marine Le Pen dans ce discours de clôture

Et puis, il a été question de politique. Marine Le Pen s’en est surtout pris à la droite, à Nicolas Sarkozy qu’elle a accusé d’être responsable de la crise actuelle avec les différentes actions militaires effectuées en Lybie et surtout, et c’est nouveau, à Alain Juppé, que la présidente du FN a mis en avant critiquant notamment les dernières déclarations du maire de Bordeaux et candidat aux primaires 2016 Les Républicains pour l'élection présidentielle de 2017 concernant l’accueil des réfugiés.

Cette université d’été était aussi le tremplin avant le lancement des différentes campagnes pour les 13 régions où le FN a des ambitions en décembre prochain. "Nous serons dans les régions comme nous sommes dans les communes ", a martelé la présidente du FN, qui a prédit la débâcle pour le PS.

Un grand rassemblement du parti auquel Jean-Marie Le Pen n’avait pas été convié, et auquel il n’est finalement pas venu, après avoir laissé planer le doute sur une possible visite inopportune.

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