Marine Le Pen promet une vengeance aux législatives si elle ne peut pas être candidate
Mercredi 8 février, Marine Le Pen poursuit son voyage sur l'Ile de la Réunion. Elle est une nouvelle fois revenue sur ses difficultés à obtenir les 500 parrainages. Si elle ne pouvait se présenter, elle annonce une "vengeance" aux législatives.
En métropole ou en outre-mer, les préoccupations de Marine Le Pen restent les mêmes. Obtenir les 500 signatures nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle. Louis Aliot, son directeur de campagne devait faire le voyage. Il est resté à Paris pour préparer la QPC déposée par le FN sur l'anonymat des parrainages qui sera examinée la semaine prochaine par le Conseil Constitutionnel.
Retenez moi...
Mais Mme Le Pen change légèrement de registre. De la plainte face à l'opinion, elle passe à la menace politique.
"Les électeurs qui sont les miens se vengeraient très certainement sur ceux qu'ils considèrent (comme ayant) une responsabilité dans la persistance d'un système antidémocratique, à savoir Nicolas Sarkozy et ses candidats aux législatives", a déclaré Marine Le Pen, interrogée sur la consigne de vote qu'elle donnerait si elle n'obtenait pas les 500 parrainages nécessaires. "Ces parrainages sont devenus une arme politique de l'UMP et du PS pour décider qui est candidat et qui ne l'est pas", s'offusque-t-elle, lors d'un point presse devant les journalistes qui la suivent.
...ou je fais un malheur
Après le menace, elle joue l'apaisement dans une posture de pompier pyromane. Si elle ne peut être candidate, "la première des choses qu'(elle) serait amenée à faire c'est d'éteindre le feu car on ne prive pas impunément des millions de Français de la possibilité de se choisir un candidat", a-t-elle averti. "Et je serai dans une grande difficulté en essayant d'expliquer à mes électeurs qu'il faut qu'ils conservent leur calme. Ce serait un vrai scénario catastrophe pour l'image de la France" en Europe et dans le monde, répète-t-elle une nouvelle fois.
Terre de mission électorale
Ces propos étaient tenus devant les journalistes lors d'une conférence de presse. Mais, face aux habitants, la candidate décline son programme pour l'outre-mer. Elle évoque une "priorité régionale" qui réserverait les emplois aux Réunionnais. Elle promet aussi d'essayer de faire baisser les prix des billets d'avion vers la métropole. Elle affirme enfin que son score dans les DOM-TOM "serait une des surprises du scrutin".
En 2007, Jean-Marie Le Pen avait obtenu seulement 4,88 % des voix à La Réunion. Mais il avait amélioré son score de 2002, ce qui n'a pas du être si fréquent. Le même phénomène est vrai pour les Antilles.
Et elle va bénéficier de quelques heures supplémentaires pour faire campagne. Son vol de retour, prévu ce mercredi soir a été annulé en raison des grèves.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.