Marine Le Pen : "rien ne dit que l'UMP va résister à la défaite"
Dans une interview au jdd.fr, Marine Le Pen se félicite de son score (17,9% au 1er tour) et de sa "victoire idéologique". Elle "appelle de ses voeux l'implosion de la vie politique" : "rien ne dit que l'UMP va résister à la défaite"
Dans une interview samedi 28 avril au jdd.fr, Marine Le Pen affirme que ses 17,9% de voix le 22 avril placent le Front national au centre du débat dans l'entre-deux-tours et témoignent d'"une victoire idéologique" : "A près de 20%, nous sommes le centre de gravité politique".
"Nous sommes au centre du débat"
"L'implosion de la vie politique que j'appelle de mes voeux consiste aussi à ce que chacun assume ses responsabilités et aille, après recomposition, vers un rassemblement qui leur apparait plus proche de leurs opinions", dit la président du Front national avant d'ajouter : "Rien ne dit que l'UMP va résister à la défaite car elle est traversée par des désaccords profonds."
"En l'espace de quelques jours", explique-t-elle, "le problème du fondamentalisme a été intégré. Nicolas Sarkozy lui-même, même si l'on ne croit pas un mot de ses engagements, trouve qu'il y a trop d'immigration. Il a admis que l'on pouvait être pour la préférence nationale (...) Il parle de perpétuité réelle, de présomption de légitime défense. Ce ne sont que des mots, bien sûr, mais nous sommes au centre du débat".
"Absence de colonne vertébrale" à l'UMP
Marine Le Pen ajoute : " Il y a une absence de colonne vertébrale idéologique. Quel est le point commun entre Monsieur Luca (député UMP des Alpes-Maritimes) et Monsieur Juppé ? Entre Madame Kosciusko-Morizet et Monsieur Mariani ? C'est à eux d'en tirer les conséquences. Moi, je suis un révélateur de ces divergences". Lionnel Luca comme Thierry Mariani appartiennent à la Droite populaire, le courant le plus à droite de l'UMP.
Elle rappelle qu'elle expliquera dans son discours du 1er mai le positionnement du FN sur le second tour et assure que "le commencement d'une
reconquête idéologique sera suivi (...) d'une reconquête politique aux législatives".
"Si on arrive à l'Assemblée nationale, on va tout casser !"
"Si on arrive à l'Assemblée nationale, on va tout casser ! Les habitudes, les compromissions, les complicités... On dira tout aux Français", affirme-t-elle, rappelant qu'en 1986, le FN avait obtenu 35 députés.
"Je suis sûre que nous serions capables de convaincre demain d'autres élus sur des textes qui iraient dans le bon sens", poursuit le leader frontiste, soulignant qu'"il y a incontestablement des élus de terrain UMP que se sentent beaucoup plus proches de nos idées que de Nathalie Kosciusko-Morizet".
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