Financement de campagnes électorales : le procès du Front national s'est ouvert
Sept personnes, dont certains anciens hauts cadres du parti Front national (ex-Rassemblement national), sont sur le banc des accusés, depuis mercredi 6 novembre. Ces proches de Marine Le Pen sont accusés d'escroquerie et d'abus de biens sociaux, tout cela dans le cadre de financement de campagnes électorales.
Ils forment la garde rapprochée de Marine Le Pen : Frédéric Chatillon, Axel Loustau ou Wallerand de Saint-Just... Sept personnes, au total, avaient rendez-vous au tribunal correctionnel de Paris, mercredi 6 novembre. La justice leur reproche d'avoir mis en place un système présumé de détournement de fonds publics lors de campagnes électorales du Front national, de 2012 à 2015. Au centre de l'affaire, des kits de campagne. Des affiches, des tracs et des cartes postales imposées et facturées aux candidats jusqu'à 16 550 euros. Beaucoup trop cher, estiment les juges d'instruction. Les prévenus, eux, contestent.
L'État escroqué ?
La justice les soupçonne d'enrichissement. Concrètement, ces kits de campagne étaient fabriqués par un prestataire unique, la société Riwal, de Frédéric Chatillon. Puis, ils étaient fournis aux candidats par le microparti Jeanne, qui leur proposait même un prêt pour les financer. Un système qui intrigue, d'autant qu'à la fin, c'est l'État qui rembourse les frais des candidats lorsqu'ils dépassent 5% des voix. Marine Le Pen, elle, a bénéficié d'un non-lieu dans cette affaire. Les sept prévenus sont suspectés à différents niveaux d'abus de biens sociaux, de complicité aggravée ou d'escroquerie. Ils encourent jusqu'à dix ans de prison pour certains. Les débats doivent durer jusqu'à la fin du mois de novembre.
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