"Gilets jaunes" : ce que risque le gouvernement en accusant le Rassemblement national
Par l'intermédiaire de Christophe Castaner, le gouvernement a accusé le Rassemblement national d'avoir encouragé les "gilets jaunes" à ne pas manifester sur le Champ-de-Mars, ce samedi 24 novembre, comme l'avait pourtant autorisé le ministère de l'Intérieur. Danielle Sportiello analyse les risques d'une telle stratégie.
Ce samedi 24 novembre, à propos des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre sur les Champs-Élysées, à Paris, le ministre de l'Intérieur a dénoncé ceux qu'il décrit comme "des séditieux" d'extrême droite qui ont, selon lui, "répondu à l'appel de Marine Le Pen". Pour Danielle Sportiello, cette stratégie "a ses limites". Elle ajoute : "en pointant les responsabilités de Marine Le Pen dans les débordements de ce samedi, eh bien Christophe Castaner se défausse de sa propre responsabilité à lui, ministre de l'Intérieur, à qui il revient d'assurer le maintien de l'ordre public".
"Occulter la colère des 'gilets jaunes'"
La journaliste explique aussi que le ministre "jette le discrédit sur les 'gilets jaunes' qui seraient sous l'influence de Marine Le Pen alors que le mouvement dit bien qu'il refuse toute forme de récupération politique. Et puis, évoquer, comme l'a fait Christophe Castaner, les 'séditieux' de l'extrême droite, de l'ultradroite, cela a un petit parfum de théorie du complot. Et puis c'est une façon, pour le gouvernement, d'occulter les vraies raisons de la colère des 'gilets jaunes'".
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