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Marine Le Pen, Victor Orbán et Matteo Salvini visent une "alliance" au Parlement européen

Le Rassemblement national a publié une déclaration, présentée comme "la première pierre" d'une alliance au Parlement européen.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'ancien ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini et la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, le 8 octobre 2018 à Rome (Italie). (ALBERTO PIZZOLI / AFP)

Bientôt un groupe politique commun ? La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen et une quinzaine d'alliés en Europe, dont le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, ont publié vendredi 2 juillet une "déclaration commune" présentée comme "la première pierre" d'une alliance au Parlement européen visant à "réformer l'Europe".

Cette déclaration "est une étape supplémentaire vers la construction d'une alliance solide, élargie et alternative à la gauche illibérale des impôts, de l'immigration sauvage", a commenté le chef de la Ligue italienne Matteo Salvini, parmi les signataires. Dans une déclaration séparée, intégrée par un lien à la déclaration commune, Marine Le Pen, dont le parti tient son congrès samedi et dimanche, précise que ce document est la "base d'un travail culturel et politique commun, respectant le rôle des groupes politiques actuels". Elle y souligne la nécessité d'une "réforme profonde" de l'Union européenne (UE), craignant la "création d'un super-Etat européen".

"Une vision déformée du patriotisme"

Outre, Marine Le Pen, Matteo Salvini et le Premier ministre et patron du Fidesz hongrois Viktor Orbán, figurent également dans les signataires le chef du parti polonais Droit et justice Jarosław Kaczyński, le patron de Vox en Espagne Santiago Abascal et la cheffe de Fratelli d'Italia (néofasciste) Georgia Meloni. Ces partis ne font pas partie des mêmes groupes au Parlement européen. Le RN et la Ligue appartiennent au groupe Identité et Démocratie (ID), tandis que Droit et Justice, Vox et Fratelli d'Italia sont dans le groupe des Conservateurs et réformistes (CRE). Le Fidesz, qui a divorcé en mars du groupe du Parti populaire européen (PPE), est lui à la recherche d'autres partenaires.

La présidente du groupe des socialistes-démocrates au Parlement européen, Iratxe Garcia Perez, a estimé que "cette alliance d'extrême droite, populiste et nationaliste ne durerait pas longtemps", ajoutant que l'extrême droite avait "une vision déformée du patriotisme, qui exclut tous ceux qui ne pensent pas comme elle, une menace claire pour l'Europe".

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