Martine Aubry a souhaité dimanche que les régionales se soldent par une grande victoire pour les socialistes
"Le 21 mars au soir, j'espère que la carte des régions sera toute rose dans une crise bien noire", a-t-elle lancé face aux secrétaires de section réunis à Paris.
Se défendant de toute velléité à collectionner les trophées, Mme Aubry a soutenu que les Français avaient besoin des régions de gaucheremparts contre l'injustice sociale et les inégalités.
Dans un discours de près d'une heure devant quelque 1.300 secrétaires de section, la numéro socialiste n'a pas fait allusion directement à Georges Frêche, mais elle a expliqué que l'un de ses lieutenants, François Lamy, était à Montpellier dimanche pour "essayer de faire en sorte qu'une région qui pose encore des difficultés réunisse l'ensemble des hommes et des femmes de gauche, l'ensemble des socialistes, pour qu'on garde le cap qui est le nôtre".
Plus de justice dans les recettes des retraites
Revenant sur les débats suscités par ses propos le 17 janvier sur l'âge de départ en retraite, Mme Aubry a insisté sur la nécessité de constance et de cohésion. "Ne nous laissons pas prendre par de fausses polémiques ridicules et alimentées par la droite". "Qui aujourd'hui voudrait remettre en cause l'âge légal de départ à la retraite ?", a-t-elle lancé.
"Pas les syndicats", "pas les Français", et même pas "Nicolas Sarkozy (qui) a dit en 2007 "on ne peut pas toucher à l'âge légal de départ à la retraite". "Nous voulons aller beaucoup plus loin. Nous voulons une vraie réforme".
"Nous voulons d'autres recettes, celles auxquelles la droite ne touche jamais, c'est-à-dire les cotisations patronales", et que "dans les profits sur les investissements, on cotise pour les retraites des salariés", a continué la numéro un socialiste. "Nous voulons que les stock options et les bonus paient les mêmes cotisations, cela fera 5 millions par an rien que pour cette simple réforme".
"Nous voulons que ceux qui ont commencé à travailler tôt, ceux qui ont eu des emplois pénibles, puissent partir avant 60 ans". "Si on ne travaille par sur l'emploi, l'emploi des plus de 50 ans, ça ne sert à rien de faire une réforme des retraites", a encore jugé Mme Aubry.
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