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Perquisitions à La France insoumise : pour le syndicat policier SCSI, "la diffusion d'images devrait être interdite"

Jean-Luc Mélenchon sera entendu ce jeudi par la police judiciaire à Nanterre, dans le cadre des enquêtes préliminaires sur des emplois présumés fictifs d'assistants au Parlement européen et sur ses comptes de campagne de la présidentielle 2017. A propos des incidents lors des perquisitions de ce mardi au siège parisien de LFI et à son domicile, le syndicat policier SCSI estime qu'"il aurait pu être arrêté".

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Luc Mélencfon filmant l'un des perquisitions du mardi 16 octobre 2018. (CAPTURE D'ECRAN / FACEBOOK JEAN-LUC MELENCHON)

"Nous souhaiterions que lors d'une opération de police, il puisse pourquoi pas y avoir un film fait par les personnes, mais sa diffusion devrait être interdite", estime jeudi 18 octobre sur franceinfo Jean-Marc Bailleul. Le secrétaire général du Syndicat des cadres de la Sécurité Intérieure (SCSI) réagit aux perquisitions menées mardi 16 octobre au siège de La France insoumise et au domicile de Jean-Luc Mélenchon, et aux films publiés sur les réseaux sociaux en direct

Le SCSI dénonce avec le premier syndicat de magistrats (USM) dans un communiqué commun l'attitude de Jean-Luc Mélenchon. Le dirigeant de La France insoumise est attendu à 11h à la police judiciaire de Nanterre, après l'ouverture d'une enquête pour "menaces et violences sur policiers et magistrats".

franceinfo : Vous regrettez que ces vidéos aient été diffusées sur les réseaux sociaux ?

Jean-Marc Bailleul Dans une salle d'audience, on ne peut pas filmer lorsqu'il y a un procès. Nous souhaiterions que lorsqu'il y a une opération de police, en l'occurrence une perquisition, qu'il puisse, pourquoi pas, y avoir un film fait par les personnes, mais sa diffusion devrait être interdite. On voit bien que cela renvoie une mauvaise image à l'extérieur. On avait l'impression d'assister à une perquisition dans le milieu des stupéfiants (...) Les images sont sélectives, car on ne voit pas Monsieur Mélenchon et ses colistiers qui refusent de signer les procès-verbaux de perquisitions. (…) Dans une affaire comme celle-là où on saisit des données informatiques ou des documents papiers, on ne va pas prendre le risque d'annuler l'ensemble des saisies en omettant de faire signer les procès-verbaux.

La procédure normale a-t-elle été suivie ?

La procédure aurait été qu'il soit interpellé le jour où avec ses colistiers il a molesté des policiers. (…) Il aurait pu être arrêté, car il a poussé un procureur de la République, des policiers. Si le rapport de force avait été à l'avantage de la police, il aurait pu être interpellé. (…) Les policiers et magistrats présents ont fait preuve de discernement.

Cette audition libre est-elle l'occasion de calmer les esprits ?

On va voir hors caméra comment se comporte monsieur Mélenchon. On voit bien qu'il a utilisé les caméras et les téléphones pour instrumentaliser le moment. Peut-être qu'il sera revenu à la raison dans un moment plus calme, dans les locaux de la police judiciaire.

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