Présidentielle : "Pas question de mettre une seule voix pour le FN", explique un soutien de Jean-Luc Mélenchon
Éric Coquerel, soutien de Jean-Luc Mélenchon, considère sur franceinfo que "c'est aux Insoumis de dire leur choix" pour le second tour de l'élection présidentielle. Pour lui, "il n'est pas question de mettre une seule voix pour le FN".
Les électeurs de La France insoumise sont invités, depuis mardi 25 avril, à se prononcer, pendant une semaine, sur leur choix pour le second tour de l'élection présidentielle. Jean-Luc Mélenchon n'a pas donné de consigne de vote et n'en donnera pas, même à la fin de la consultation. "Ce n'est pas un parti politique, La France insoumise. Il n'y a pas une majorité qui se distingue d'une minorité", a expliqué mercredi sur franceinfo Éric Coquerel, coordinateur du Parti de gauche, soutien de Jean-Luc Mélenchon. Selon lui, "c'est d'abord aux Insoumis de dire leur choix."
franceinfo : Vous ne donnez pas de consigne, mais vous dites que vous ne voterez pas pour Marine Le Pen. Quelle est la différence ?
Éric Coquerel : Il n'est évidemment pas question de mettre une seule voix pour le Front national, alors que nous ne disons pas : "Pas une voix pour Emmanuel Macron". Les deux candidats sont deux maux : l'oligarchie financière d'un côté et une France du repli, de la xénophobie de l'autre. Mais, il y a une différence essentielle entre les deux. Emmanuel Macron, nous savons que nous pouvons nous opposer à sa politique. Une fois que vous donnez le pouvoir à Mme Le Pen, on est pas toujours sûr de le récupérer.
Pourquoi n'est-ce pas plus simple de donner une consigne ?
En 2002, Jean-Luc Mélenchon parlait en son nom. Aujourd'hui, il a la responsabilité d'un mouvement qui va continuer, la perspective des législatives, donc il a un autre engagement.
Marine Le Pen, comme Emmanuel Macron, tente de séduire la France insoumise. Qu'en pensez-vous ?
Depuis dimanche, Monsieur Macron nous dit que le vote en sa faveur sera un vote d'adhésion à son projet. Mais, il ne tient pas compte de ce qui s'est passé. Il croit sérieusement qu'il a une majorité pour américaniser la vie politique française ? Qu'est-ce-que c'est que ce jeu politicien de taper hier sur Jean-Luc Mélenchon sur France 2 pour séduire l'électorat France insoumise ? Moi, si j'étais monsieur Macron, je tiendrais compte de ce qui s'est passé et j'arrêterais de penser que s'il a une majorité dans deux semaines, cela vaut blanc-seing pour sa politique. Il faudra très certainement qu'il aille chercher, pour l'élire, des opposants futurs à sa politique. Aujourd'hui, il a un positionnement extrêmement dangereux. Il n'y a pas de tentation pour le vote Front national. C'est une ficelle. Ç'en est très visible. Là, tout à coup, Marine Le Pen nous fait le coup de la candidate sociale, de la souveraineté.
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