Menace de destitution d'Emmanuel Macron : Marine Tondelier "ne partage pas" la position des insoumis

La secrétaire nationale des Écologistes revendique des "sensibilités différentes" au sein du Nouveau Front populaire et pointe la responsabilité du président de la République.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, invitée du 8.30 franceinfo le 19 août 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"La source du problème initialement, c'est [Emmanuel Macron], c'est son entêtement", estime Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, lundi 19 août sur franceinfo. Elle était interrogée sur le fait que La France insoumise menace d'engager une procédure de destitution à l'encontre d'Emmanuel Macron, procédure que les Écologistes ne "partagent pas". Sur ce point, Marine Tondelier revendique des "sensibilités différentes" au sein du Nouveau Front populaire.

"Emmanuel Macron s'enferme en refusant de dire qu'il refusera de changer de cap, c'est extrêmement inquiétant, face à cette inquiétude, chacun réagit à sa manière, les Insoumis réagissent, c'est logique, d'une manière insoumise. Est-ce que c'est la manière écologiste ? La réponse est non. Est-ce qu'on a le droit de ne pas partager cela ? La réponse est oui", réagit-elle. "Chacun a le droit de faire ce qu'il veut, on n'est pas une caserne", ajout Marine Tondelier.

"Pas d'autre solution que de nommer Lucie Castets" à Matignon

Pour la patronne des Écologistes, le NFP se retrouve sur l'essentiel, à savoir la candidature de Lucie Castets au poste de Première ministre. Marine Tondelier perçoit même un "geste favorable" de la part d'Emmanuel Macron, qui accepte de recevoir la candidate NFP avec les chefs de partis de la coalition de gauche vendredi. "Il nous reçoit en premier dans l'ordre protocolaire. C'est que, quelque part, il reconnaît notre ordre d'arrivée aux élections législatives. Il était temps !", salue-t-elle. 

"Je ne vois pas d'autre solution que la nomination de Lucie Castets [à Matignon], je pense que s'il y avait une meilleure solution, Emmanuel Macron l'aurait déjà mise en œuvre depuis longtemps, analyse Marine Tondelier. J'ai compris qu'il n'en avait pas très envie. C'est son droit. Mais je pense que quand on est président de la République, on doit s'inscrire dans la logique institutionnelle du pays", ajoute-t-elle. "On est prêts", conclut l'écologiste, rappelant qu'un futur gouvernement NFP est déjà composé, sans pour autant citer de noms.

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