Relaxe de François Bayrou : "Ce jugement montre que c'était une mascarade montée par les technocrates", dénonce le député RN Jean-Philippe Tanguy

Le Rassemblement national est au cœur d'une enquête similaire à celle qui visait le MoDem et l'UDF pour leurs assistants parlementaires d'eurodéputés.
Article rédigé par franceinfo
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Le député RN Jean-Philippe Tanguy à l'Assemblée nationale, le 7 novembre 2023. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Ce jugement montre que c'était une mascarade montée par les technocrates et nos adversaires de l'Union européenne qui ne supportent aucune forme d'opposition de l'époque", a dénoncé lundi 5 février sur franceinfo le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy, membre du bureau national du Rassemblement national, après la relaxe de François Bayrou dans l'affaire des assistants parlementaires européens du MoDem. 

Jean-Philippe Tanguy tient à rappeler le "contexte" de l'époque où a démarré l'affaire des assistants d'eurodéputés. "A l'époque, le MoDem était un parti antisystème, notamment contre la corruption que monsieur Bayrou dénonçait très fortement. En fait tous les partis antisystème de l'époque, le RN, le MoDem et les Insoumis, sont poursuivis pour de vils motifs politiciens." 

Le député RN évoque le "temps où François Bayrou combattait les oligarques du régime, du temps de Nicolas Sarkozy", et notamment sur "la question des autoroutes". "Tout ça est du passé, mais à l'époque, monsieur Bayrou était un peu un empêcheur de tourner en rond. Tous les empêcheurs de tourner en rond sont poursuivis par le système", poursuit-il.

Un procès à l'automne pour le RN

Jean-Philippe Tanguy ne se "réjouit pas" de la relaxe de François Bayrou mais en "prend acte". "Cela démontre que depuis le début, nous avons raison de dénoncer cette manœuvre juridique", estime-t-il. Mais le membre du bureau national du RN ne veut pas faire un parallèle avec le procès qui attend Marine Le Pen en octobre et novembre prochains. "Marine Le Pen et l'ensemble de nos élus sont évidemment innocents de ce qu'on leur reproche", assure le député. Selon lui, "le Parlement européen estime qu'un assistant parlementaire est privé de ses droits civiques et n'a pas le droit de faire de la politique. C'est la conception totalement bureaucratique de la démocratie". Il juge que les "bureaucrates européens sont des gens qui ne supportent pas le vote du peuple et qui estiment qu'il faudrait que les députés et leurs équipes ne fassent plus de politique et deviennent eux-mêmes des technocrates".

"Tous les Français ont droit à côté de leur travail, d'avoir une activité militante, syndicale, bénévole, associative, ça ne pose aucun problème", ajoute Jean-Philippe Tanguy. "Mais, ça pose évidemment un problème aux technocrates qui eux, de toute façon, ne font pas campagne et ne vont jamais voir les électeurs."

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