Pour 76% des Français, un député ne doit pas exercer une autre activité pendant son mandat
Le gouvernement veut interdire l'exercice de certaines professions aux parlementaires dans le cadre de son plan de moralisation de la vie publique qui a suivi l'affaire Cahuzac.
Qu'ils soient députés-avocats, députés-chirurgiens ou députés-consultants, les parlementaires ne doivent pas exercer leurs activités professionnelles pendant la durée de leur mandat, estiment les trois-quarts des Français, selon un sondage CSA pour BFMTV diffusé jeudi 18 avril.
76% des personnes interrogées indiquent qu'un parlementaire "doit se consacrer à son activité parlementaire". Seules 15% estiment qu'il "doit pouvoir exercer une activité professionnelle", tandis que 9% sont sans opinion.
Le gouvernement veut interdire l'exercice de certaines professions, dont celle d'avocat, aux parlementaires dans le cadre de son plan de moralisation de la vie publique qui a suivi l'affaire Cahuzac. Ce sujet divise sénateurs et députés, alors que la loi doit être présentée en Conseil des ministres mercredi 24 avril.
L'UMP plus divisée
Dans le détail, 82% des sympathisants de gauche interrogés pensent que les parlementaires ne devraient pas exercer d'autre activité (86% du Front de gauche, 81% du PS, 84% de EE-LV) contre 15% de l'avis contraire. Un taux identique (82%) est atteint chez les sympathisants du MoDem, tandis que les électeurs proches du FN sont 79% à se prononcer contre le maintien d'une activité professionnelle pour les députés et sénateurs.
Seule l'UMP apparait plus nettement divisée sur cette question. 60% des sympathisants du parti de droite estiment que les parlementaires doivent se contenter de siéger.
Sondage réalisé par internet les 16 et 17 avril sur un échantillon national représentatif de 990 personnes résidant en France, âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. "En raison de la faiblesse des effectifs, les résultats sont à interpréter avec prudence" , indique l'institut.
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