Le Parlement est la cible des deux tiers des actions des lobbies, selon la Haute Autorité pour la transparence
Les domaines de prédilection des lobbyistes sont l'agriculture, les taxes, le système de santé, les PME-TPE et le logement.
Le Parlement est la cible de 67% des actions de lobbying, devant le gouvernement (56%), selon des données publiées lundi 3 juin par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Selon ce bilan portant sur les déclarations d'activités 2018, 1 874 représentants d'intérêts sont inscrits au large répertoire public créé par la loi Sapin II de 2016 pour rendre l'action des lobbyistes plus transparente.
Il s'agit d'abord de sociétés (29%) devant des organisations professionnelles (25%) puis des associations et ONG (17,5%). Viennent ensuite des syndicats (13,5%), des cabinets de conseil et consultants indépendants (6,5%) et des chambres consulaires (5%). Selon la HATVP, 1 452 représentants d'intérêts ont publié leur déclaration d'activités. Celle-ci doit préciser l'objet de leur action, les moyens adoptés (tracts, rendez-vous, etc.) ou encore les catégories de responsables publics avec lesquelles le représentant d'intérêts est entré en communication.
Discussions informelles, courriers…
Au total, 8 387 actions de représentation d'intérêts ont été déclarées en 2018. Les cinq domaines principaux sont l'agriculture (8%), les taxes (4%), le système de santé et médico-social (4%), les PME-TPE (3%) et enfin le logement (3%). Le type d'action privilégié est l'organisation de discussions informelles ou de réunions en tête à tête (25,5%), la transmission d'informations et expertises dans l'objectif de convaincre (24%), mais aussi les suggestions afin d'influencer la rédaction d'une décision publique (18%) ou encore une correspondance régulière (14,5%).
Au sein du gouvernement, trois départements ministériels concentrent près de la moitié des actions de lobbying : Economie et finances (19%), Environnement, énergie et mer (15%) et Matignon (12%). Selon la HATVP, 184 représentants d'intérêts ne sont pas à jour de leurs obligations de déclaration d'activités (leurs noms sont publiés sur le site de l'institution). L'autorité constate néanmoins "une amélioration globale de la qualité des informations renseignées".
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