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Municipales : opération transfuges au FN

Ce week-end, à Marseille, le Front national organise ses universités d'été. La préparation des élections municipales sera au coeur de ce rendez-vous. Le parti de Marine Le Pen espère y faire un carton et compte, notamment, sur des candidats venus d'autres formations pour réussir une percée en mars prochain. Le FN assure avoir investi une centaine de transfuges.
Article rédigé par Germain Treille
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Philippe Wojazer Reuters)

Ce n'est pas sa première campagne municipale : en 2008, à Strasbourg, il portait les couleurs du MoDem. André Kornmann, avocat de 50 ans, ex-membre de l'UDF et du parti de François Bayrou est aujourd'hui au FN. Il a franchi le pas l'année dernière, disant partager de nombreuses valeurs avec le Front : le patriotisme, la préférence nationale, la sortie de l'euro, entre autres. André Kornmann sait que dans son dos, certains de ses amis critiquent son choix. Lui assume : "on a longtemps dit du Front national que ce sont des dingues ou des gens dangereux. Etre au Front national est plutôt un signe de bonne santé, et pas du tout de maladie mentale. C'est de rester à l'UMPS qui en est un ".

Parmi les communes que pourrait bien gagner le FN, quelques-unes dans le Pas-de-Calais. Antoine Ibba est tête de liste à Grenay, dans le bassin minier, terre traditionnellement socialiste. Ce retraité a voté Mitterrand en 81 : vingt ans de militantisme au PS avant de se rapprocher du FN en 2002, dégoûté par les affaires et l'action politique de ses ex-camarades : "Ils ont avancé la misère, créé la misère. Nous pour avoir la tête des communes, on gèrera un peu plus honnêtement. Tous les jours, je fais du populaire. Je suis dans le populaire ".

Le FN affirme avoir investi une centaine de candidats venus d'autres partis : 49 anciens UMP et centristes, 18 de mouvements souverainites et une trentaine de gauche.

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