"Il faut faire des choix clairement assumés" : au-delà du remplacement de Nicolas Hulot, des associations veulent une révolution dans la prise des décisions
Plusieurs associations demandent à ce que le nouveau ministre de l'Écologie ait un droit de veto sur toutes les décisions économiques, urbanistiques ou financières qui seraient contraires à la protection de l'environnement.
Le nom de la remplaçante ou du remplaçant de Nicolas Hulot, ministre démissionnaire de la Transition écologique, devrait être connu, mardi 4 septembre. Plusieurs noms circulent pour prendre le fauteuil, mais au-delà du casting, les associations environnementales se demandent si l'Elysée et le gouvernement ont bien compris le message envoyé par Nicolas Hulot en jetant l'éponge. "Il faut faire des choix clairement assumés et c’est ce qu’ont refusé de faire pour l’instant Emmanuel Macron et son gouvernement", explique Maxime Combes, économiste au sein de l'organisation altermondialiste Attac France, rappelant que "c’est une des raisons qu’a invoquée Nicolas Hulot pour sa démission".
On ne peut pas négocier avec l’intérêt écologique.
Maxime Combesà franceinfo
Si Nicolas Hulot est aussi difficile à remplacer c'est aussi parce qu'il faisait le lien entre plusieurs sphères d'écologistes : les altermondialistes, les décroissants et ceux qui pensent qu'environnement, emploi et business peuvent s'accommoder. Toutefois, aujourd'hui, au-delà de vouloir un nouveau ministre, les associations environnementales demandent surtout une révolution dans la prise des décisions. Un changement que Maxime Combes ne voit pas vraiment se mettre en place : "Le logiciel macroniste est clairement un logiciel à la fois libéral et productiviste."
Selon l'économiste au sein d'Attac France, avec le gouvernement actuel, "on ne construit pas une autoroute qui va protéger la biodiversité. On construit soit une autoroute qui détruit la biodiversité, soit on ne la construit pas". Aujourd'hui, plusieurs associations demandent à ce que le nouveau ministre de l'Écologie dispose d'un droit de veto sur toutes les décisions économiques, urbanistiques ou financières qui ne seraient pas en accord avec la protection de l'environnement.
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