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Nicolas Hulot déplore le manque de mobilisation "face au délitement de l'immense cathédrale qu'est notre planète"

Si l'ancien ministre de la Transition écologique se réjouit des moyens alloués à la reconstruction de Notre-Dame de Paris, il regrette qu'il n'en soit pas de même pour la politique environnementale.

Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Hulot sur le plateau de "L'émission politique" sur France 2, le 22 novembre 2018. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Qu'ils n'attendent pas, comme pour Notre-Dame, que les flammes soient visibles pour réagir." Dans une interview à Libération, samedi 20 avril, Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique, appelle le gouvernement à prendre des décisions fortes pour le climat et à écouter les revendications des marches et grève pour le climat.

Le président d’honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme (FNH) juge sévèrement le bilan environnemental du gouvernement. "La moisson est maigre. Cela serait positif si les courbes s'étaient inversées. Celle de l'artificialisation des sols s'est-elle inversée ? Et celle de la pollution de l'air ? Des émissions de gaz à effet de serre ? De l'utilisation de pesticides ? On en est encore loin", énumère-t-il.

"Les flammes sont moins palpables"

Nicolas Hulot craint qu'Emmanuel Macron, lors de sa prise de parole prévue jeudi prochain, n'annonce aucune mesure en faveur de l'écologie. "Ce qui a fuité dans les médias laisse craindre que l'exécutif se contente d'acheter la paix sociale à travers des annonces qui touchent à des scandales du quotidien, comme le coût des Ehpad, mais sans engager le début d'une politique de transition écologique et solidaire", affirme-t-il.

L'ancien ministre établit le parallèle avec la mobilisation après l'incendie de Notre-Dame de Paris. "Je comprends l'émotion, l'indignation et la mobilisation suscitée par cet incendie. Je m'en réjouis. Mais je n'en vois pas l'équivalent face au délitement de l'immense cathédrale qu'est notre planète", explique-t-il, avant de poursuivre : "Notre société ne réagit que quand les effets sont visibles. Ceux de la crise écologique le sont, mais ses flammes sont moins palpables."

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