Nicolas Hulot : le ministère des renoncements ?
Il y a quinze mois, Nicolas Hulot espérait faire avancer la cause écologique, mais au fil des semaines, les déconvenues se sont accumulées, notamment sur le nucléaire, le glyphosate ou encore la biodiversité.
Ce matin, mardi 28 août, l'ex-ministre a avoué se sentir bien seul. Quinze mois au gouvernement, et pas une semaine sans que ses états d'âme fassent la une des journaux. Restera, restera pas ? Nicolas Hulot veut peser. Il est entendu, mais sera rarement écouté. Sur la biodiversité, l'un des sujets qui lui tiennent le plus à cœur, il s'exprime en mars dernier devant les députés. Un vrai cri du cœur. Pendant un an, il doit essuyer une série d'échecs. Sur le nucléaire, par exemple, lorsqu'il arrive, le ministre de la Transition énergétique s'engage à fermer plusieurs réacteurs. Mais quelques mois plus tard, aucun réacteur n'est fermé. Il doit annoncer lui-même que le gouvernement recule sur ses engagements.
Rien sur le climat, peu sur le bio
Sur le glyphosate, bilan en demi-teinte. Nicolas Hulot se bat : il obtient son interdiction dans trois ans en France, contre cinq ans en Europe. Mais cette décision n'est pas inscrite dans la loi agriculture et alimentation, et des dérogations seront accordées. Souvent en conflit avec le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, Nicolas Hulot est déçu des États généraux de l'alimentation. Rien sur le climat, peu sur le bio : il boycotte la clôture des débats, mais minimise. Du côté des réussites, l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), ou encore la loi sur la fin de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures en France d'ici 2040. Des victoires qui n'auront pas suffi à la convaincre de rester au gouvernement.
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